Le lancement du iPhone 5 fera davantage pour stimuler l’économie de nos voisins du sud que la nouvelle intervention musclée annoncée par la Réserve fédérale américaine jeudi.
C’est du moins l’avis de Kevin Warsh, qui a fait partie du conseil des gouverneurs de la Réserve fédérale des États-Unis de 2006 à 2011.
La nouvelle série de mesures annoncées par la Réserve fédérale américaine aura des effets concrets très limités sur l’économie réelle a déclaré en entrevue à CNBC M. Warsh, aujourd’hui fellow à l’Université Standford.
«La Fed ne peut pas faire grand-chose de plus pour faire baisser le chômage aux États-Unis.»
Un analyste avait signalé au début de la semaine que le nouveau téléphone d'Apple pouvait lui, en revanche, injecter 3,2 G$ US dans l'économie américaine. Cela ajouterait 0,33 point de pourcentage au PIB des États-Unis, a calculé Michael Feroli, économiste pour J.P Morgan, dans une note dévoilée lundi.
Bernanke a joué le tout pour le tout, page 2
Les nouvelles mesures de stimulation économique annoncées jeudi par la Fed signalent que le grand patron de banque centrale, Ben Bernanke, est très inquiet à propos de l’état de l’économie.
«La Fed a certainement conclu que l’économie américaine stagne ou ralentit. Ben Bernanke a joué le tout pour le tout», a dit Kevin Warsh. La diminution du crédit en Europe était sûrement une source d’inquiétude importante, selon lui.
M. Warsh croit qu’il y a une tonne de choses que les politiciens de Washington peuvent faire pour relancer l’économie, comme améliorer la compétitivité des entreprises du pays et réformer le régime d’imposition.
Il a par ailleurs averti qu’il sera difficile pour la banque centrale des États-Unis de mettre un terme à son programme de stimulation économique.
«La Fed achète du temps, pour une très longue période», a conclu M. Warsh.
À lire aussi: L'effet insidieux de l'intervention de la Fed