Le dollar canadien a clôturé mardi en baisse, après que l'optimisme des courtiers par rapport à la crise des dettes dans la zone euro l'eut propulsé, plus tôt dans la journée, à un nouveau sommet pour les trois derniers mois et demi.
Le huard, sensible aux fluctuations des prix des matières premières, a aussi profité en cours de séance de la hausse des cours du pétrole et des métaux, mais il a finalement clôturé en baisse de 0,13 cent US, à 101,4 cents US.
La devise canadienne a grimpé jusqu'à 101,6 cents US en cours de séance, encouragée par l'optimisme des investisseurs qui s'attendent à voir la Banque centrale européenne (BCE) intervenir pour réduire les coûts d'emprunt des pays européens les plus endettés.
Cet espoir convainc les courtiers à mettre la main sur des actifs jugés plus risqués, comme les ressources naturelles, ou encore les devises plus exposées aux matières premières.
De plus en plus d'observateurs estiment que la BCE s'apprête à mettre en place un programme d'achats d'obligations gouvernementales pour réduire les coûts d'emprunt, qui ont explosé plus tôt cette année à des niveaux insoutenables pour des pays comme l'Espagne et l'Italie.
La banque centrale allemande, la Bundesbank, est la seule à exprimer son opposition à une telle intervention, mais des courtiers croient que les différents acteurs réussiront à s'entendre sur un compromis.
L'optimisme entourant une éventuelle résolution de la crise de la dette de la zone euro s'est étendu mardi aux marchés obligataires. Le Trésor espagnol a ainsi pu vendre 4,4 milliards d'euros en billets à court terme lors d'une enchère, à des taux d'intérêt en forte baisse.
Il a notamment pu placer pour 3,5 milliards d'euros de billets de 12 mois au taux d'intérêt moyen de 3,07 pour cent, comparativement à 3,92 pour cent le mois dernier. En outre, il a vendu pour 981 millions d'euros de billets de 18 mois en promettant un rendement de 3,33 pour cent, en baisse par rapport à un taux de 4,24 pour cent.
La rumeur insistante voulant que l'Espagne, plongée dans une profonde récession, s'apprête à demander un sauvetage financier, a aussi contribué à faire baisse les coûts d'emprunt.
Le pays a déjà indiqué qu'une telle avenue pourrait être envisageable si les conditions étaient raisonnables.
Pendant ce temps, le baril de pétrole brut a pris 71 cents US à 96,77 $ US à la Bourse des matières premières de New York, tandis que le cours du cuivre a grimpé de 8 cents US à 3,45 $ US la livre, et que celui du lingot d'or a avancé de 19,90 $ US à 1642,90 $ US l'once.