Le Premier ministre grec Georges Papandréou demande la mise en oeuvre du mécanisme d'aide conjoint UE-FMI, alors que le coût du crédit a considérablement grimpé ces dernières semaines.
Le chef du gouvernement grec, qui s'exprimait depuis l'île grecque de Kastellorizo, a précisé qu'il avait demandé à son ministre des Finances, Georges Papaconstantinou, de déposer la demande officielle d'activation du plan.
Georges Papandréou a expliqué que les marchés n'avaient pas réagi positivement aux mesures d'austérité prises par la Grèce et qu'il y avait désormais un "besoin urgent et national" de demander cette aide.
A Washington, le directeur-général du Fonds monétaire international (FMI) Dominique Strauss-Kahn a aussitôt assuré que le FMI était prêt à répondre "rapidement" sur cette requête.
Mais il faudra "plusieurs jours" avant que de l'argent puisse être débloqué dans le cadre de ce mécanisme, a précisé de son côté le ministre grec des Finances.
Le principe de ce mécanisme avait été décidé le 25 mars lors d'un sommet européen pour aider Athènes à gérer sa crise budgétaire. Les pays de la zone euro se sont engagés à fournir 30 milliards d'euros de prêts à la Grèce cette année, avec des taux d'intérêt d'environ 5 pour cent. Le Fonds monétaire international s'est pour sa part engagé sur des prêts d'environ 10 milliards d'euros.
Jusqu'à présent, le gouvernement grec avait précisé à plusieurs reprises qu'il préférait continuer à emprunter sur les marchés. Mais les investisseurs ayant perdu confiance dans la capacité d'Athènes à tenir ses engagements, le taux d'intérêt exigé de la Grèce a considérablement augmenté, passant à près de 9 pour cent jeudi.