À l'approche d'une rencontre cruciale des dirigeants de l'Union européenne (UE), la crise de la dette gouvernementale s'est de nouveau intensifiée, mercredi, alors que le Portugal a dû payer 50 pour cent de plus qu'il y a à peine six mois pour lever des fonds sur les marchés.
La tension est montée d'un cran parmi les investisseurs, après que le gouvernement portugais eut révélé avoir payé un taux d'intérêt de 5,99 pour cent pour lever 1 milliard d'euros (1,34 milliard $) en obligations à deux ans.
Ce taux est largement supérieur à celui de 4,08 pour cent qui lui avait été demandé lors d'une émission similaire, en septembre, et d'environ 4,5 points de pourcentage de plus que le taux que l'Allemagne avait à offrir _ même si les deux pays partagent la même devise.
Le taux des obligations à 10 ans du Portugal a augmenté de 0,06 point de pourcentage, à 7,68 pour cent, un record depuis l'entrée en vigueur de l'euro et davantage que les taux vus par la Grèce et l'Irlande avant que ces pays n'eurent accepté une aide financière de l'UE et du Fonds monétaire international (FMI), l'an dernier.
Les investisseurs craignent que le sommet des dirigeants de l'UE, le 25 mars, n'apporte aucune solution d'ensemble à la crise de la dette. On réalise également que les coûts plus élevés de l'emprunt compliqueront la tâche de pays tels que la Grèce et l'Irlande, qui tentent de se tirer du bourbier de la dette dans lequel ils se sont empêtrés.