La Chine réclame du Canada qu'il libère une dirigeante du géant chinois des télécommunications Huawei Technologies qui a été arrêtée samedi dernier et qui depuis est en détention à Vancouver.
Selon le Globe and Mail, Meng Wanzhou, directrice des finances de Huawei Technologies, est soupçonnée par les États-Unis d'avoir contribué à l'exportation vers l'Iran de produits américains malgré les sanctions commerciales qu'appliquent les États-Unis contre l'Iran.
Mme Meng est donc confrontée à une possibilité d'extradition vers les États-Unis où elle ferait face à des accusations.
La directrice financière de la compagnie a été arrêtée le jour même où le président des États-Unis, Donald Trump, a eu des entretiens avec son homologue de la Chine Xi Jinping en marge du sommet des pays du G20 qui a eu lieu à Buenos Aires, en Argentine. Les deux leaders se sont alors entendus pour cesser l'escalade de l'application de droits de douane.
Le gouvernement de la Chine affirme jeudi que Meng Wanzhou n'a violé aucune loi des États-Unis ou du Canada. En demandant au Canada de la libérer, Pékin réclame la correction immédiate d'une erreur et des explications sur son arrestation.
Huawei Technologies fait depuis longtemps l'objet de soupçons d'espionnage à l'étranger. Les administrations des présidents Donald Trump et Barack Obama ont déjà suggéré à leurs alliés de restreindre l'usage des technologies du géant chinois et de ses filiales.