La Banque du Canada revoit à la hausse ses prévisions de croissance économique pour 2012 selon son plus récent communiqué sur la politique monétaire dévoilé ce mardi.
L’institution va jusqu’à ouvrir prudemment la porte à une éventuelle hausse du taux directeur, une indication qu’elle n’a pas formulée depuis juillet 2011. Pour l'instant, elle annonce que son taux directeur reste à 1 %, au même niveau depuis septembre 2010.
« Il se peut qu’une réduction modeste de la détente monétaire considérable actuellement en place au Canada devienne appropriée », affirme l’organisation dans son communiqué.
La banque centrale du pays estime que la croissance proviendra presque uniquement du secteur privé étant donné les récentes compressions budgétaires à Ottawa et dans plusieurs provinces.
Après avoir prévu une croissance de 2 % pour 2012 en janvier dernier, la Banque relève sa cible à 2,4 % pour l’année en cours.
« L’économie canadienne fait preuve d’un dynamisme un peu plus grand que la Banque ne l’anticipait en janvier », soutient l’institution financière.
D’une part, les « vents contraires » ont perdu en intensité, indique l’institution (c.-à-d. la crise de la dette en Europe et les facteurs qui ont propulsé les prix des produits de base).
Mais la reprise aux États-Unis est aussi plus résiliente que prévu, ajoute la Banque. Également, les conditions financières sont plus avantageuses qu’elle ne l’avait prévu.
Ces facteurs font que la confiance des entreprises et des familles se redresse plus vite que prévu, mais contribuent aussi à maintenir un niveau élevé de dépenses des ménages.
Leur endettement risque ainsi de s’accroître, souligne la Banque, ce qui représente toujours le principal risque interne face à la solidité de l’économie.