Tel que le rapportait LesAffaires.com en septembre, la chaîne de grands magasins La Baie effectuera son retour en Bourse.
La Compagnie de la Baie d'Hudson, dont la fondation remonte à 1670, a annoncé mercredi avoir déposé un prospectus préliminaire auprès des agences réglementaires de toutes les provinces du pays en vue de réaliser un premier appel public à l’épargne.
Cette offre est faite par l'entremise d'un groupe de preneurs fermes mené par RBC Marchés des Capitaux, BMO Marchés des capitaux, CIBC et BofA Merrill Lynch, qui agiront à titre de cosyndicataires.
Le plus vieux détaillant au pays s'est négocié pour la dernière fois à la Bourse de Toronto en 2006, avant que l'homme d'affaires américain Jerry Zucker ne l'achète et en ferme le capital.
Le magnat immobilier américain Richard Baker a allongé 1,1G$ pour mettre la main sur la chaîne torontoise en 2008.
En juillet, le site de mode WWD.com avait révélé que le détaillant avait ravivé son projet d'entrer en Bourse. M. Baker avait alors déclaré «il n'y a rien sur le radar en ce moment, mais ça pourrait venir à tout moment».
WWD.com indiquait que La Baie avait redressé ses ventes et sa rentabilité de façon marquée, ayant fait passer son bénéfice d'exploitation de 105M$ en 2008 à 450M$ en 2012. Les ventes des magasins ouverts depuis plus d'un an seraient aussi redevenues positives depuis 2010, après 20 ans de déclin.
La Baie a vendu la majorité de ses magasins Zellers à l'Américaine Target pour 1,83 G$ US en janvier 2011. M. Baker avait alors dit qu'il rembourserait des dettes et qu'il investirait 500 M$ US dans le rajeunissement de ses magasins.
Un retour à un moment opportun?
Le retour en Bourse de La Baie survient à un moment où le secteur du commerce de détail canadien traverse une période difficile. Des détaillants québécois bien établis tels Reitmans, Le Château et Jacob ont connu d'importantes difficultés au cours des deux dernières années, en raison notamment de la concurrence accrue et de la faiblesse des ventes au détail.
Au début d'octobre, La Baie a annoncé qu'elle allait mettre à pied 210 employés de Toronto dans le cadre du déménagement de son département de services d'information aux États-Unis.
Le détaillant avait alors précisé que 130 de ces emplois seraient transférés dans un bureau de St. Louis, au Missouri. Les 80 autres emplois seront éliminés.