Le taux de chômage a reculé de 0,3% au cours du dernier mois au Québec, mais cette amélioration tient essentiellement à la diminution de la population à la recherche de travail.
Le taux de chômage de la province s’établissait à 7,2% à la fin novembre, par rapport à 7,5% le mois précédent, selon les données publiées par Statistique Canada vendredi.
Il y a eu création de 8600 postes au Québec au cours du dernier mois. La province a détruit 31700 postes à temps plein, tandis qu’il y a eu création de 40300 emplois à temps partiel.
Joëlle Noreau, économiste principale chez Desjardins, souligne que des gains ont été réalisés dans l'information, la culture et les loisirs (+15000), les services techniques et professionnels (+14000) et la gestion d'entreprises (+12000). En revanche, le secteur de l'hébergement et de la restauration a perdu 16900 emplois.
Le taux d’emploi, un indicateur plus pertinent pour évaluer la vigueur du marché de l’emploi, s’est amélioré d’un point de pourcentage. Il est passé à 60,5% en novembre.
Les données de novembre contrastent avec celles d'octobre. Au cours de ce mois, la province avait créé 40000 emplois à temps plein et la population active avait augmenté. Lisez notre texte Emploi: des signes positifs au Québec
Dans l’ensemble du pays, il y a eu création de 22 000 postes, mais le taux de chômage s’est maintenu à 6,9% pour un troisième mois consécutif, indique l’agence fédérale.
Le taux de chômage chez nos voisins ontariens a diminué de 0,3% et se retrouve au même niveau que celui du Québec, soit à 7,2%.
Joëlle Noreau souligne que le portrait est très changeant d'un mois à l'autre sur le marché de l'emploi canadien. Voilà pourquoi l'économiste préfère analyser la tendance à long terme. Or, selon elle, les employeurs souhaiteront que le tonus des économies américaine, canadienne, québécoise et ontarienne se raffermisse sur plus d’un trimestre avant d’embaucher.
«L’éclaircie est en vue, mais elle ne pourrait se traduire en nouveaux emplois qu’au deuxième trimestre de 2014», conclut-elle.