L’économie canadienne a carburé aux exportations de pétrole vers les États-Unis pour afficher au premier trimestre sa plus forte croissance depuis 2011, et ce, en dépit de la mollesse de la consommation au pays et du fléchissement du marché immobilier.
Le PIB du pays a progressé de 2,5 % de janvier à mars sur une base annualisée, le rythme le plus rapide en six trimestres, après avoir augmenté à un rythme révisé de 0,9% au quatrième trimestre de 2012, a indiqué Statistique Canada vendredi.
En mars, le PIB a crû de 0,2 % au pays.
La performance de l'économie du pays est supérieure à ce qu'anticipaient les économistes. Les 24 experts sondés par Bloomberg prévoyaient une croissance de 2,3 % au premier trimestre et de 0,1 % en mars.
L’économie canadienne a ainsi affiché une plus forte croissance que celle des États-Unis, qui elle a progressé de 2,4 % au premier trimestre.
L'extraction minière, pétrolière et gazière 4,1 % est la principale source de croissance industrielle au premier trimestre, comme au quatrième trimestre de 2012.
Des hausses ont aussi été observées dans le secteur public, la finance et les assurances, les arts et les spectacles, la construction et le commerce de détail.
« Les données d’aujourd’hui démontrent que l’économie a rebondi à la suite de sa faible performance de la deuxième moitié de l’année 2013, commente Dawn Desjardins, économiste en chef adjointe de la Banque Royale. L’économie s’est davantage appuyée sur les exportations que sur la demande intérieure. La forte croissance en mars augure bien pour le deuxième trimestre de l’année. »
Du côté des ménages, les dépenses de consommation ont légèrement augmenté de 0,2% au premier trimestre. C’est moins que la hausse de 0,5% du dernier trimestre. Le taux d’épargne a légèrement augmenté pour atteindre 5,5%, comparativement à 5,4% au trimestre précédent.