L'équipementier télécoms suédois Ericsson, qui possède un centre de R-D à Montréal, a annoncé un net recul de son bénéfice net, divisé par deux, pour 2012, plombé par une charge de sa coentreprise ST-Ericsson, mais se veut confiant pour 2013.
En décembre, Ericsson avait annoncé qu'il passait dans ses comptes une charge de 8 milliards de couronnes (1,26 G$ CA) après l'annonce du désengagement du franco-italien STMicroelectronics du fabricant de composants pour téléphones portables ST-Ericsson.
Cette coentreprise, qui fabrique des plateformes pour appareils mobiles et des semiconducteurs, n'a pas connu un seul trimestre de bénéfice depuis sa création début 2009. Au quatrième trimestre, sa perte nette a atteint 133 M$ US.
En 2012, Ericsson a enregistré un bénéfice net de 5,58 milliards de couronnes (879 M$) et un chiffre d'affaires de 227,779 milliards (35,89 G$ CA), stable sur un an.
Selon le PDG Hans Vestberg, le groupe devrait bénéficier au second semestre 2013 de projets d'augmentation de capacité des réseaux chez les opérateurs.
En 2012, Ericsson a surtout décroché des contrats d'extension de la couverture des réseaux, traditionnellement moins rentables.
«Si l'incertitude macro-économique et politique persiste dans certaines régions, les fondamentaux de long terme dans le secteur restent attrayants et nous sommes bien positionnés», a estimé le dirigeant.
Ventes nord-américaines dynamiques
Les résultats du quatrième trimestre ont été fortement grevés par ST-Ericsson, que l'équipementier suédois chercherait à vendre selon des informations de presse. Ericsson a enregistré une perte nette de 6,5 milliards de couronnes (1,02 G$ CA).
En excluant la charge comptable passée en faveur de ST-Ericsson, le bénéfice net affiche une hausse.
Le chiffre d'affaires du trimestre s'est élevé de 5 % à 66,9 milliards (10,54 G$ CA), soit mieux que les estimations des analystes qui tablaient sur 65,66 milliards (10,34 G$ CA).
Les ventes dans les réseaux et dans la technologie CDMA en Amérique du Nord ont été parmi les plus dynamiques.
La marge brute du groupe s'est redressée, montant à 31,1% au quatrième trimestre contre 30,4% au troisième et 30,2% au quatrième trimestre 2011. Les résultats d'Ericsson avaient longtemps pâti d'une tendance du groupe à préserver ou étendre ses parts de marché en affaiblissant ses marges.
Les investisseurs saluaient ce changement puisqu'à la Bourse de Stockholm, l'action était en hausse de 9,5%, dans un marché stable.