Le marché de l’emploi n’a pas connu l’élan dont a profité le reste du Canada en janvier, selon Statistique Canada. Des 69 200 nouveaux emplois canadiens, seuls 3 100 sont Québécois.
Ce n’est pas les Québécois qui ont déçu, mais les Canadiens qui ont agréablement surpris, nuance Marie-Claude Guillotte, économiste chez Valeurs mobilières Banque Laurentienne. «On constate qu’il y avait un ralentissement de l’économie au deuxième semestre. C’est donc normal que l’emploi ralentisse également.»
De plus, le mois de janvier décevant fait suite à une bonne année. «En 2010, l’emploi a progressé 1,8% au Québec contre une croissance de 1,4% pour le Canada», ajoute Mme Guillotte.
Joëlle Noreau, économiste principale du Mouvement Desjardins, a une perception mitigée des résultats, même si elle rappelle qu’un mois ce n’est pas assez pour parler d’une tendance.
D’abord, le taux de chômage a augmenté, passant de 7,5% à 7,9%. «Cette hausse est provoquée par une augmentation de la population active, explique Mme Noreau. En d’autres termes, ça veut dire que plus de personnes ont confiance de trouver un emploi.»
La mauvaise nouvelle du mois : le temps partiel responsable de l’essentiel des gains (14 800) alors que le temps plein recule (-11 700). «Ce n’est jamais une bonne nouvelle lorsque le temps plein recule, admet Mme Noreau. Depuis un an, toutefois, le travail il s’est créé beaucoup plus d’emploi à temps plein que d’emploi à temps partiel.»