Les mois se suivent et se ressemblent pour l'économie québécoise. Depuis le début de 2012, la croissance de la province est en nette perte de vitesse.
Le PIB réel du Québec a reculé de 0,4 % en mai par rapport au mois précédent (+0.1% au Canada), après avoir stagné en avril et s’être replié de 0,2% en mars, soulignent les économistes de la Financière Banque Nationale.
Le rebond observé dans le secteur des services n’a pas permis de contrebalancer le repli de 2,3 % observé dans le secteur de la fabrication de biens. La chute est notamment attribuable aux services publics (-6,2%) et au secteur manufacturier(-2%).
Parmi les industries manufacturières, la construction résidentielle a reculé de 2,1 % en mai.
Sur une base annuelle, le PIB de la province est demeuré stable entre mai 2011 et mai 2012. Il s’est établi à 256,72 G$ en mai 2012, comparativement à 256,68 G$ au même mois il y a un an.
Une croissance sous les 1 % en 2012, page 2
L’économie québécoise était en mai légèrement en deçà de son niveau de septembre 2011, signale Marc Pinsonneault, économiste pour la Banque Nationale.
Depuis douze mois, «le progrès est imperceptible alors qu’il se situe à 2,4% dans l’ensemble du Canada», écrit l'économiste dans une note.
«Au rythme où vont les choses, l’économie croîtra sous 1 % en 2012 à moins de naviguer à un rythme annuel d’au moins 2,5% durant le deuxième semestre de l'année», prévoit l'économiste.
Une autre donnée économique publiée jeudi montre des résultats mitigés pour l'économie québécoise. Le nombre de prestataires d'assurance-emploi au Québec a descendu de 0,6% en juin dans la province, mais le nombre de demandes a augmenté au cours de ce mois.
Par ailleurs, les plus récentes statistiques sur l'emploi montrent un tableau pessimiste. La province a perdu 29 000 postes en juillet. Lisez L'emploi à temps partiel s'effondre au Québec en juillet