La croissance économique du Québec, qui fait du surplace depuis l'automne dernier, peinera à rebondir d’ici la fin de l’année.
C’est du moins ce que laisse entrevoir l’Indice précurseur Desjardins (IPD), un indicateur maison qui permet de saisir les changements de tendances susceptibles d'annoncer l'arrivée d'une récession ou d'une reprise dans un proche avenir au Québec.
L’indice de Desjardins a reculé pour un deuxième mois consécutif, la vigueur des investissements des entreprises et du secteur résidentiel n’ayant pas été suffisants pour contrebalancer la faiblesse des dépenses des ménages et des gouvernements.
L’IPD a ainsi reculé de 0,2 % en août, après avoir perdu 0,1 % en juillet et être demeuré stable en juin.
«Les points d’appui de l’économie du Québec sont peu nombreux, ce qui la rend plus vulnérable aux soubresauts de l’économie mondiale», note Hélène Bégin, économiste principale chez Desjardins.
Lueurs d'espoir
Lueurs d'espoir
Le tableau n’est pas tout noir. Mme Bégin souligne qu’après un début d’année difficile, le secteur du commerce de détail a retrouvé de l’aplomb cet été. Les ventes au détail ont augmenté de 1% en juillet, après une augmentation de 0,5 % en juin.
Elle espère donc une bonne séquence cet automne sur ce plan, d’autant que la confiance des ménages s’est redressée significativement en septembre, en remontant au-dessus de sa moyenne historique.
Cet optimisme contraste toutefois avec un sondage publié plus tôt cette semaine par le Conseil québécois du commerce de détail (CQCD), selon lequel les Québécois envisagent de diminuer leurs dépenses dans toutes les catégories de biens et services, à l’exception de la mode.
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