La croissance économique sera plus faible qu’anticipée en 2014 au Québec, prévoit Craig Wright, économiste en chef de la Banque Royale. Le PIB devrait progresser de 1,7%, plutôt que les 1,9% initialement prévu.
L’économiste constate que l’économie québécoise se tourne davantage vers les exportations tandis que le marché intérieur est morose. Tant les entreprises que les consommateurs hésitent à dépenser davantage.
« Les déceptions liées à l'économie intérieure du Québec s'expliquent également par l'atonie du marché provincial de l'emploi, explique M. Wright. Le marché stagne depuis le début de l'année, les pertes du secteur privé et des emplois à temps plein étant compensées par les gains du secteur public, des travailleurs autonomes et des emplois à temps partiel. »
À l’inverse, les exportations sont vigoureuses. Au cours des six premiers mois de l’année, les exportations sont en hausse de 6,6% par rapport à l’année précédente. L’amélioration de la balance commerciale est en fait la seule source d’amélioration du PIB actuellement, constate l’économiste.
M. Wright maintient sa prévision d’une croissance de 1,8% pour 2015.
Canada
Les prévisions sont plus faibles pour le Québec que dans le reste du pays. L’économie devrait avancer de 2,4% en 2014 et de 2,7% en 2015 au Canada.
Le huard continuera de se déprécier par rapport au dollar américain, pense M. Wright. Notre devise devrait terminer l’année à 0,87 $US et s’établir à 0,85 $ US en 2015.
L’économiste croit que les dépenses des ménages, endettés comme jamais, continueront de croître de 2,3%. L’augmentation des salaires permettrait toutefois d’encaisser la hausse des taux d’intérêt, toujours selon M. Wright.