La croissance du produit intérieur brut (PIB) du Royaume-Uni a atteint 0,8% au deuxième trimestre par rapport au précédent, selon une deuxième estimation officielle publiée vendredi qui a confirmé la première.
Sur un an, la croissance a été légèrement révisée à la hausse à 3,2% contre une précédente estimation à 3,1%, grâce à une contribution meilleure qu'estimé du secteur de la construction, a précisé l'Office des statistiques nationales (ONS).
Le gouvernement du Premier ministre conservateur David Cameron a aussitôt salué cette confirmation attendue de la reprise de l'économie britannique, après déjà 0,8% au premier trimestre, bienvenue à moins d'un an des élections générales.
« Les chiffres d'aujourd'hui confirment que notre économie a récupéré l'ensemble de sa production perdue durant la grande récession et est désormais plus importante que lors de son précédent pic du premier trimestre de 2008 », a commenté un porte-parole du ministère des Finances.
L'opposition et les économistes ont toutefois fait remarquer que le PIB par habitant reste inférieur au niveau d'avant la crise, puisque la population du Royaume-Uni a grossi dans l'intervalle.
Malgré la reprise, la Banque d'Angleterre (BoE) a aussi cette semaine quelque peu tempéré les attentes d'un relèvement de taux avant la fin 2014 en pointant la faiblesse de la hausse des salaires.
Autre risque pour l'économie britannique: la croissance est au point mort dans la zone euro voisine, débouché très important pour ses exportations.
L'Allemagne, traditionnel moteur de la zone, a vu son activité se contracter de 0,2% au deuxième trimestre, faisant même moins bien que la France, dont l'économie stagne depuis le début de l'année.
« L'économie du Royaume-Uni va continuer à avoir des difficultés à se rééquilibrer en faveur de l'exportation », a ainsi souligné Paul Hollingsworth chez Capital Economics.