Standard & Poor's (S&P) n'était pas la première agence à abaisser ses perspectives pour la dette américaine puisqu'en novembre dernier l'agence de notation chinoise Dragong avait déjà réduit la note de la dette américaine, rapporte le Financial Times.
Et ses perspectives par rapport aux bons du Trésor des États-Unis sont plus sombres que celles de S&P. En effet, la dette américaine est cotée A +, soit la même note que celle du Chili. Excepté que le pays d'Amérique du Sud a des perspectives stables alors que celles du pays de l'Oncle Sam sont négatives, selon l'agence de Pékin, lit-on dans le quotidien britannique. Actuellement, la dette des États-Unis se classe tout juste au-dessus de celles de l'Afrique du Sud, de la Russie et de la Malaisie, d'après Dragong.
Le ton des communications de l'agence chinoise demeure également plus dur que celui de son compétiteur américain. D'un côté, l'agence S&P décrit l'économie américaine comme flexible et très diversifiée et sa politique monétaire comme efficace. De l'autre, Dragong indiquait en novembre que les défauts importants du développement économique des États-Unis devraient mener à une récession à long terme, ce qui réduira significativement la solvabilité du gouvernement.
D'après l'agence chinoise, la crise du crédit qui frappe encore les États-Unis ne pourra se résoudre par une dépréciation de la monnaie américaine, comme le fait actuellement la Réserve fédérale américaine. Au contraire, une telle dépréciation pourrait causer une nouvelle crise économique.
L'agence termine même par un avertissement de taille : la situation actuelle pourrait mener les États-Unis à un risque imprévisible d'insolvabilité dans les prochaines un à deux ans. Il reste à savoir si l'agence l'avenir donnera raison à cette agence Dragong.
Avec le Financial Times