Conrad Black, qui avait créé un empire de médias avant d'aller en prison pour fraude, a mis fin au volet civil des poursuites engagées par la justice américaine en acceptant une amende de 4,1 millions de dollars, a-t-on appris jeudi auprès du gendarme boursier américain.
L'accord, auquel M. Black et la SEC, le gendarme américain de la Bourse, sont arrivés le mois dernier met un point final au volet civil des poursuites, mis entre parenthèses le temps que la procédure pénale contre lui aboutisse. Le texte a reçu l'aval d'un juge mardi.
Outre les 4,1 millions de dollars dont il doit s'acquitter, Conrad Black se voit infliger une interdiction de diriger une société cotée en Bourse.
Conrad Black, qui avait renoncé à sa nationalité canadienne en 2001 pour pouvoir accéder à la Chambre des Lords en Grande-Bretagne, a regagné le Canada l'an dernier, après avoir passé quelque 37 mois en détention aux États-Unis pour fraude et entrave à la justice, accusations qu'il rejette.
Au sommet de sa gloire, il régnait sur un empire qui comptait une multitude de titres, dont le Daily Telegraph à Londres, le Sun-Times de Chicago, le National Post de Toronto, le Jerusalem Post et le Sydney Morning Herald.