La Grèce enregistrera en 2013 un déficit budgétaire, une récession et une dette plus lourds que ce qui était prévu il y a seulement un mois, illustrant les difficultés de redémarrage du pays contraint à de lourdes économies, indique le projet de budget présenté mercredi au parlement.
La Grèce table sur un déficit public de 9,4 milliards d'euros en 2013, soit 5,2% du PIB, alors que l'objectif fixé dans le texte de l'avant-projet présenté le 1er octobre était de 4,2%. En 2012, il est attendu à 6,6% du PIB.
De même, la récession que connaîtra le pays pour la sixième année consécutive sera plus importante que prévu il y a un mois, tout en marquant une amélioration par rapport à 2012. Le PIB devrait ainsi chuter de 4,5% l'an prochain, contre une contraction de 3,8% prévue par le gouvernement le 1er octobre. Cette année, le PIB devrait reculer de 6,5%.
En 2013, la dette du pays devrait exploser, selon le texte, à 189,1% du PIB contre 175,6% attendu en 2012. Dans l'avant-projet de budget, le ministère avait prévu une dette publique à 179,3% du PIB. En revanche, le montant total des mesures d'économies réclamées par les créanciers (UE-FMI-BCE) du pays atteint 9,4 milliards d'euros sur l'année, soit exactement le montant qui avait été prévu dans l'avant-projet de budget.