Comme l’a annoncé mardi LesAffaires.com, Bombardier a confirmé lors de la publication de ses résultats trimestriels ce matin qu’elle reportait le vol inaugural de la CSeries en juin 2013.
L’avionneur montréalais avait indiqué dans les derniers mois qu’il visait toujours réaliser le premier vol de son jet de 100 places d’ici la fin de 2012, même si de plus en plus d'observateurs prévoyaient un retard.
«Plusieurs étapes clés ont déjà été franchies, mais à ce point-ci du programme, le groupe Aéronautique rencontre des difficultés, principalement reliées à certains fournisseurs. Il en résulte que le vol inaugural aura lieu d'ici la fin juin 2013 et l'entrée en service de l'avion CS100 devrait avoir lieu environ un an après le vol inaugural», a indiqué Bombardier dans un communiqué.
La direction de l’entreprise a toutefois précisé que le calendrier pour l'avion CS300, sur lequel porte une partie importante des commandes et engagements des programmes CSeries, demeure inchangé, et l'entrée en service est prévue pour la fin 2014.
Mardi, LesAffaires.com rapportait que les problèmes encourus par certains fournisseurs, dont la chinoise SACC, de Shanghai, auraient retardé la livraison de plusieurs composantes, rendant impossible le respect de son échéance du 31 décembre 2012 pour la réalisation de son premier vol d’essai.
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Plusieurs analystes ont écrit dans les derniers jours qu'ils prévoyaient un retard du vol d'essai de la CSeries. Joe Nadol, analyste pour JP Morgan Chase, a écrit qu’il serait le premier surpris si Bombardier ne repoussait pas sa date butoir de la fin de 2012. «Un retard de 3 à 6 mois semble tout à fait possible.»
Fadi Chamoun, de BMO Marchés des capitaux, avait aussi prévu que la direction de Bombardier annoncerait ce matin que le premier vol d’essai de l’appareil dépasserait son objectif initial de trois à cinq mois. «Une telle annonce ne devrait surprendre personne qui suit ce programme de près.»
Déjà reflété dans le cours du titre
Le report du premier vol de la CSeries était déjà reflété dans le cours du titre de Bombardier, qui a reculé de 15 % depuis un an.
Selon Benoit Poirier, de Valeurs mobilières Desjardins, un délai devrait avoir peu de conséquences sur le prix de l’action, car le marché anticipait un retard de 3 à 6 mois.
L'action de Bombardier a terminé en hausse de 0,07$ à 3,61$.