La reprise économique au Canada se déroule légèrement plus vite que prévu, a affirmé la Banque du Canada ce matin, tout en annonçant que son taux directeur demeurait inchangé, à 1 %.
Cette affirmation fait écho au fait qu'hier, Statistique Canada dévoilait que l'économie du pays avait progressé plus rapidement que prévu. Alors que les économistes s'attendaient à une croissance du PIB de 3 % au quatrième trimestre, Statistique Canada a plutôt annoncé une croissance de 3,3 %.
La Banque du Canada prévoyait en janvier dernier une croissance de 2,4 % en 2011 et de 2,8 % en 2012.
Selon la banque centrale, « on voit apparaître les premiers indices d'un redressement des exportations nettes favorisé par le regain de l'activité aux États-Unis et de la hausse de la demande mondiale de produits de base ». Cependant, la force du dollar canadien et la productivité relative du pays continue de nuire à ce chapitre, ajoute-t-on.
La Banque constate aussi que les investissements des entreprises continuent de croître rapidement en profitant notamment des taux d'intérêt toujours bas.
Quant à l'endettement des ménages canadiens, la situation semble moins préoccuper la Banque que lors des dernières semaines. « Même si la croissance de la consommation demeure forte, il y a des signes que le rythme de progression des dépenses des ménages se rapproche davantage de celui de leurs revenus », écrit l'organisme.
À l'échelle internationale, la Banque souligne que la croissance semble s'enraciner aux États-Unis, en demeurant soutenue par les politiques budgétaire et monétaire.
La robustesse des économies émergentes favorise quant à elle la demande et les prix pour les produits de base. Aussi, les révoltes populaires au Moyen-Orient qui ont affecté le prix du pétrole amplifient temporairement le phénomène, conclut la banque.
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