À la suite d'une sérieuse glissade qui a vu la Bourse de Toronto perdre la majeure partie des gains réalisés depuis le début de l'année, la semaine dernière, les investisseurs devraient surveiller de près les données économiques attendues lors des jours à venir, pour la plupart en provenance des États-Unis.
Parmi les données annoncées figurent les ventes des détaillants en avril, les prix à la consommation et la confiance des consommateurs, qui devraient donner une bonne idée de la façon dont se porte la plus importante économie au monde en ce deuxième trimestre de 2011.
Les investisseurs vont également porter attention aux résultats financiers d'entreprises canadiennes telles que Tim Hortons (TSX:THI), Lundin Mining (TSX:LUN), Iamgold (TSX:IMG) et Canadian Tire (TSX:CTC).
Les spécialistes vont disséquer ces résultats afin d'y trouver des signes de l'état de santé général de l'économie canadienne, a indiqué Jennifer Dowty, gestionnaire de portefeuille chez Gestion d'actifs Manuvie.
Environ la moitié des 248 compagnies qui composent l'indice composé S&P/TSX de la Bourse de Toronto ont fait état de profits depuis le début de l'exercice en cours. La plupart d'entre elles ont dépassé les attentes des analystes.
Les craintes que la croissance économique ne soit pas aussi solide qu'on l'avait tout d'abord cru, l'arrivée à terme en juin du programme d'achat d'obligations de la Réserve fédérale des États-Unis de même que les mesures prises par la Chine et l'Inde afin de resserrer leurs taux d'intérêt se sont combinées pour faire frémir les investisseurs, a indiqué Mme Dowty.
L'indice composé S&P/TSX a terminé la semaine en baisse de 378 points, ou 2,7 pour cent, à 13 566,6 points. Et ce, malgré la hausse de 100 points enregistrée vendredi à la suite de l'annonce par Statistique Canada de la création de 58 300 emplois au pays le mois dernier, ce qui a permis de faire reculer le taux de chômage à 7,6 pour cent.
Des données en provenance des États-Unis, également rendues publiques vendredi, ont démontré que les employeurs avaient ajouté 240 000 travailleurs à leurs effectifs, en avril, cela constituant la troisième hausse mensuelle de suite à ce chapitre de même que la plus importante augmentation de l'embauche depuis cinq ans. Le taux de chômage américain n'en a pas moins grimpé à neuf pour cent.
Le cours du baril de pétrole brut léger pour livraison en juin s'est établi vendredi à 97,18 $ US, en baisse de 2,62 $ US, à New York, au terme d'une semaine lors de laquelle les investisseurs ont craint que le ralentissement de la croissance économique américaine fasse chuter la demande de brut.
Par ailleurs, le cours de l'argent a chuté de plus de 20 pour cent, la semaine dernière, ce qui a entraîné une baisse des prix des produits de bases.