Au moins dix villes canadiennes doivent accueillir, ce samedi, des manifestations inspirées du mouvement "Occupons Wall Street", participant ainsi à une vague de protestations qui a submergé plusieurs villes des États-Unis, de l'Europe et de l'Asie depuis un mois.
Pour le mouvement, le fait de prendre pied au Canada est un peu une façon de boucler la boucle, puisque c'est en sol canadien, plus précisément dans les pages de la revue Adbusters, de Vancouver, qu'il est né.
Selon le cofondateur du célèbre magazine de contre-culture, Kalle Lasn, c'est en regardant les milliers d'Égyptiens ordinaires envahir les rues pour réclamer le départ d'Hosni Moubarak que l'équipe de rédaction a commencé à se demander si les mêmes méthodes pouvaient être utilisées en Amérique pour faire bouger les choses.
Adbusters a lancé l'idée dans son numéro de juillet avec une photo montrant une ballerine sur le dos d'un taureau furieux, une image devenue emblématique pour les manifestants qui occupent le parc Zuccotti, à Manhattan, depuis le 17 septembre.
Relayée par les médias sociaux, l'idée a reçu l'appui du groupe de désobéissance civile "Anonymous", connu pour ses attaques contre les grandes entreprises comme Visa et MasterCard, ce qui lui a donné l'élan nécessaire pour prendre racine et s'épanouir.
Montréal, Toronto, Calgary, Vancouver et Halifax comptent parmi les villes canadiennes où auront lieu ce samedi des manifestations, qui visent essentiellement à dénoncer les inégalités économiques et à demander davantage de justice sociale.