Le président et gestionnaire de portefeuilles de Giverny Capital, François Rochon, vient de réaliser une première québécoise en étant invité à présenter sa philosophie de placement sur la tribune Talks at Google.
À l’instar de Ted Talks, Talks at Google vise offrir une tribune aux plus grands penseurs, créateurs et influenceurs de la planète.
Dans sa présentation intitulée L’art d’investir, l’ingénieur de formation dresse un intéressant parallèle entre le domaine artistique et le placement. Même s’il est issu d’un milieu où les formules mathématiques prédominent, le gestionnaire de 49 ans démontre qu’investir relève davantage de l’art que de la science.
Contrairement au scientifique, un investisseur peut se tromper 40% du temps et obtenir d’excellents résultats à long terme, souligne-t-il.
«Le monde financier est un milieu étrange. Quand tu es entraîné à penser de façon très encadrée, il peut être difficile de comprendre ce qui se passe», illustre celui qui est aussi reconnu comme un grand amateur d'art.
Qu’est-ce qui différencie un investisseur ordinaire d’un investisseur à l’approche «artistique», selon lui?
Le premier se concentre sur les cotes boursières, le second, sur la valeur intrinsèque de ses entreprises. Le premier a un horizon de placement à court terme, le second, à long terme. L’investisseur ordinaire a une opinion sur tout, tandis que le second dit avoir beaucoup de choses à apprendre. Le premier tente de prédire le bon moment pour acheter, l’autre consacre plutôt son énergie à dénicher les meilleurs titres à acheter…
Pour obtenir de meilleurs résultats que les autres, en d’autres mots battre le marché, vous devez faire les choses différemment des autres, dit-il, reprenant les propos du célèbre investisseur John Templeton.
Visionnez la présentation de François Rochon chez Google, à Palo Alto.