Les fonds d'actions ont subi toute une dégelée en 2011, selon les données préliminaires sur les rendements publiées par Morningstar Canada.
Parmi les 22 indices de fonds de Morningstar qui mesurent les rendements des catégories de fonds d'actions, seuls ceux qui pistent les catégories Actions de l'immobilier et Actions des soins de la santé ont terminé l'année en territoire positif, avec des hausses de 12,1 % et 7,1 %, respectivement. La plupart des autres catégories de fonds d'actions ont affiché des pertes supérieures à 10 %. Quant aux fonds de titres à revenu fixe, ils ont montré des hausses élevées.
Cette contre-performance a été causée par l'incertitude qui s'explique par les catastrophes naturelles, la crise de l'endettement en Europe et les bouleversements qui se poursuivent au Moyen-Orient, selon Adam Fisch, analyste de fonds à Morningstar.
Les marchés asiatiques ont été les plus durement touchés par cette incertitude, car leurs économies à la croissance rapide dépendent dans une large mesure sur une croissance soutenue des pays développés.
Ainsi, l'indice Morningstar Actions de la Grande Chine a subi une chute de 21 % pour l'année, tandis que les indices de fonds qui pistent les catégories actions des marchés émergents, actions de l'Asie-Pacifique et actions de l'Asie-Pacifique excluant le Japon ont perdu 18,7 %, 16,5 % et 15,1 %, respectivement. Les pertes des marchés dans la région ont en fait été plus importantes, mais les clients canadiens ont profité de l'appréciation des devises asiatiques, dont le dollar de Hong Kong et le renminbi chinois.
Le pire rendement : les fonds de métaux précieux
Le pire résultat revient à l'indice qui suit la catégorie Actions de métaux précieux, qui a perdu 24,5 % pour l'année. « Bien que l'or ait connu une autre année solide, avec une hausse de plus de 10 %, les actions de métaux précieux ne se sont pas montrées à la hauteur, car les investisseurs ont fait preuve d'un manque d'appétit pour le risque », a noté Adam Fisch.
Le manque de confiance dans les marchés mondiaux a entraîné la chute des prix des denrées, ce qui a touché les fonds d'actions canadiens compte tenu de la pondération importante des ressources naturelles dans les portefeuilles canadiens.
Le secteur canadien de l'énergie a perdu 14,8 % en 2011, tandis que le secteur des matériaux a perdu 21,2 %. Ensemble, ces deux secteurs représentent environ la moitié du marché boursier canadien. C'est pourquoi l'indice Morningstar Actions canadiennes a affiché une baisse de 10,4 %, alors que l'indice Morningstar Actions de PME canadiennes a perdu 10,2 %. La catégorie de fonds d'actions canadiennes ayant obtenu le meilleur rendement était celle des Actions canadiennes de revenu, qui a perdu seulement 1,1 % en raison d'une participation bien plus petite aux ressources naturelles parmi les fonds constituant la catégorie.
Au sud de la frontière, l'indice S&P 500 mesuré en dollars américains a terminé l'année avec un modeste rendement positif de 2,1 %. Pour les Canadiens qui détiennent des fonds dans la catégorie Actions américaines, cela s'est traduit par une perte de 0,8 % après avoir intégré l'impact des devises et des frais des fonds.
Les grands gagnants de 2012 demeurent les fonds à revenu fixe, qui ont profité de leur statut de refuge. L'indice Morningstar Revenu fixe canadien à long terme a obtenu le meilleur rendement parmi tous les indices de fonds avec 17,3 %, alors que l'indice revenu fixe canadien indexé à l'inflation s'est classé deuxième avec 14,9 %. La catégorie Revenu fixe canadien, plus générale, a obtenu 7,4 % pour l'année.
Sur le plan des catégories équilibrées ou de portefeuilles à échéancier, les 11 indices qui les suivent ont affiché des rendements variés qui dépendaient surtout de la proportion qu'ils allouaient aux obligations par rapport aux actions, rapporte Morningstar. Les rendements se sont classés entre une hausse de 4,2 % pour l'indice portefeuilles à échéancier 2015, dont les fonds détiennent surtout des obligations et des liquidités, et une baisse de 6,7 % pour l'indice Morningstar équilibrés tactiques.
Avec Morningstar