Le Dow Jones, l’indice associé aux titres américains de premier ordre, retrouve le niveau qu’il avait en décembre 2007, avant la crise.
Une fois l’effet de surprise matinal, qui a fait bondir le S&P 500 de plus de 1 % à 13h58, la hausse s’est toutefois essoufflée en après-midi.
L’étincelle : une hausse inattendue de l’activité manufacturière en avril. L’indice ISM (Institute of Supply Management), qui sonde les directeurs d’achat, est passé de 53,4 à 54,8 de mars en avril. Le niveau d’avril est le plus élevé en dix mois et dépasse les prévisions de 52,9.
La composante qui mesure le niveau de production a atteint 61, son plus haut nouveau depuis mars 2011. La composante de l’emploi est aussi la plus élevée en dix mois.
La meilleure croissance manufacturière en dix mois a fait rebondir les dix secteurs économiques du S&P 500 mardi, le secteur de l’énergie en tête.
À Toronto, l’indice S&P/TSX a suivi le mouvement s’appréciant de 0,3 %. La Bourse de Toronto s’est appréciée de 2,6 % en quatre séances.
Le secteur de l’énergie a réagi à la hausse de 1,1 % du prix du pétrole, à un sommet de cinq semaines, mais aussi aux meilleurs résultats que prévu pour la pétrolière Suncor et à la hausse inattendue de 17 % du dividende de Canadian Oil Sands.
Research in Motion ne participe pas à la montée boursière parce que les observateurs se disent déçus par le pré-lancement du prototype du nouveau BlackBerry 10, à Orlando, en Floride. Son titre a reculé de 5,7 %, à 13,32 $.
« Ces données confirment que l’économie américaine reprend de l’élan grâce à des coûts de main-d’œuvre au moins 20 % inférieurs à ceux de 2002, à une devise 35 % moins élevé qu’en 2000 par rapport à celles de ses partenaires commerciaux et à l’accès à du gaz naturel abordable », dit Jack Ablin, stratège de BMO Marchés des capitaux.
La décision de la banque centrale australienne de réduire son taux directeur de 0,5 % à 3,75 %, la plus forte coupe en trois ans, a aussi plu aux investisseurs qui y voient la volonté des autorités mondiales de stimuler leur économie.
Même l’ex-président de la Réserve fédérale, Alan Greenspan, a mis son grain de sel en déclarant que « les actions sont des aubaines et qu’elles devraient s’apprécier au rythme des bénéfices », lors d’une conférence organisée par Bloomberg à Washington.
Même après avoir rebondi de 109 % depuis le creux de mars 2009, le S&P 500 s’échange à un multiple de 14,4 fois les bénéfices réalisés, par rapport à une moyenne de 16,3 fois au cours des cinq dernières décennies.
À la fermeture des marchés mardi, voici les variations :
- Le Dow Jones gagne 0,57 %, à 13279,32
- Le S&P 500 augmente de 0,60 %, à 1405,82
- Le S&P/TSX s’apprécie de 0,33 %, à 12332,79
-Le Nasdaq augmente de 0,13 %, à 3040,44.
- L’or recule de 0,03 %, à 1663,90 $ US l’once d’or.
- Le pétrole (WTI Texas) augmente de 1,1 %, à 106,07 $ US le baril, à New York.