Misant sur une accélération économique et une politique monétaire encore accommodante, Financière Banque Nationale augmente de 4 % ses cibles pour le S&P 500 et le S&P/TSX.
D’ici la fin de 2014, le S&P 500 recèle donc un potentiel de gain d’encore 2 %, à 2010, tandis que le S&P/TSX s’appréciera d’encore 3,2 %, à 15700.
Aux États-Unis, l’économie rebondira après avoir connu son pire trimestre depuis la récession de 2009, au premier trimestre.
Le stratège Stéfane Marion fait remarquer que les dépenses discrétionnaires des ménages américains croissent à leur meilleur rythme depuis le quatrième trimestre de 2010.
C’est signe que l’amélioration de l’emploi et que la capacité d’emprunt retrouvée des Américains stimuleront leurs dépenses, ce qui nourrira 70 % de l’économie.
M. Marion note aussi que l’indice des directeurs d’achat du secteur manufacturier est confortablement au-dessus de la barre d'expansion de 50 et que l’indicateur avancé du Conference Board augmente au plus fort rythme depuis trois ans.
Canada : après le rattrapage, de meilleurs profits
Au Canada, les profits des entreprises continueront leur remontée, après avoir bondi à un rythme annuel de 33 %, au premier trimestre, selon les comptes nationaux de Statistiques Canada.
Le tiers de cette hausse provient de l’extraction pétrolière et gazière, mais les profits du secteur manufacturier augmentent aussi pour la première fois depuis 2011.
« De meilleurs volumes de vente devraient compenser l’effet négatif du rebond récent du huard par rapport au dollar américain », prévoit M. Marion.
Les analystes continuent d’ailleurs de relever leurs prévisions de bénéfices. Les prix reçus par les producteurs de matières premières ont été les meilleurs depuis la récession au deuxième trimestre.
Il s’attend d’ailleurs à ce que les analystes renversent la vapeur et prédisent une hausse des bénéfices des producteurs de matières premières.
Un gain d’encore 6 % pour l’or
Un gain d’encore 6 % pour l’or
La hausse récente du prix de l’or pourrait aussi gonfler les attentes envers les producteurs d’or, un segment qui a déjà bondi de 21 %, depuis le début de l’année.
Surtout que l’or gagnera encore 6 % à 1 400 $ US l’once d’ici la fin de l’année (en plus du gai de 9 % depuis le début de l’année) au lieu de reculer à 1243 $ US comme le prévoit le consensus des analystes des titres aurifères.
La Fed américaine semble en effet disposée à tolérer plus d’inflation pour stimuler la création d’emplois, explique M. Marion.
Cela nourrira les craintes d’inflation et freinera la hausse du taux directeur, deux facteurs qui soutiendront le prix de l’or.
Le conflit en Iraq ajoutera aussi à la volatilité et à la valeur refuge de l’or.
La stratégie de M. Marion accordait une répartition neutre aux titres aurifères en début d’année. Il recommande désormais de surpondérer ce secteur.
L’autre secteur de prédilection est celui de l’énergie qui a déjà grimpé de 19,2 %, depuis le début de l’année.
Le conflit armé en Irak mérite d’être surveillé puisqu’une flambée du pétrole nuirait à la reprise économique mondiale. Toutefois, le stratège estime à seulement 20 % les risques que le conflit perturbe l’approvisionnement en pétrole.
Répartition suggérée par M. Marion à mi-année :
Voici la répartition suggérée par M. Marion à mi-année :
Actions canadiennes 33 %
Actions américaines 12 %
Actions étrangères 7 %
Marchés émergents 8 %
Obligations canadiennes 30 %
Obligations à rendement réel 5 %
Encaisse 5 %