Combien de fonds faut-il détenir ? Pour plusieurs investisseurs, la réponse à cette question est simple : un fonds équilibré offre une solution permettant d'accéder à diverses classes d'actifs en un seul placement. L'extension logique de ce concept est le populaire «compte intégré» de fonds commun de placement, qui permet de diversifier son portefeuille dans plusieurs fonds présélectionnés en en achetant qu'un seul, quelquefois pour le même montant minimum exigé à l'achat d'un seul fonds, d'où son nom de «fonds de fonds».
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Cependant, ces comptes intégrés détiennent un trop grand nombre de fonds, diversification qui ne serait utile que si l'on tentait de reproduire le rendement des indices boursiers, selon Dan Hallett, vice-président et directeur, gestion d'actifs, chez HighView Financial Group. Pour diminuer leurs coûts, les investisseurs peuvent se tourner vers l'achat d'un fonds équilibré mondial peu coûteux. Le Fonds équilibré Mawer lui vient immédiatement en tête.
Ce fonds s'est vu attribuer le titre de meilleur fonds équilibré mondial lors de la remise des Prix Morningstar en 2013. Son ratio de frais de gestion est de seulement 0,96 %, comparativement à 2,34 % en moyenne pour le fonds équilibré mondial neutre.
Le Fonds équilibré Mawer est en fait composé d'autres fonds Mawer, soit le Mawer Canadian Bond pour 31 %, le Mawer U.S. Equity pour 20,9 %, le Mawer International Equity pour 16,4 %, le Mawer Canadian Equity pour 13,5 %, le Mawer Global Small Cap pour 7,1 %, le Mawer New Canada pour 5,6 % et 7,1 % d'encaisse. Vous remarquerez que ce fonds contient plus d'actions étrangères que d'actions canadiennes.
«Dans les comptes de nos clients, nous avons une plus grande portion en actions étrangères que canadiennes. Cette proportion d'actions canadiennes varie, mais elle peut être aussi basse que 33 % pour les clients au profil audacieux et que 50 % pour ceux qui veulent limiter le risque lié aux fluctuations des devises», dit Dan Hallett.
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Difficile de jauger les proportions à accorder aux différents marchés
Les actions canadiennes ne comptent que pour 3,4 % de la capitalisation boursière mondiale. Malgré cela, les investisseurs canadiens préfèrent détenir une majorité importante de titres «locaux». Il est en effet logique de détenir un montant disproportionné de votre portefeuille libellé en dollars canadiens si vous entendez passer la grande partie de votre vie au Canada.
Ceux qui veulent déterminer eux-mêmes la proportion de leur portefeuille d'actions allouée aux actions canadiennes devront donc acheter un fonds qui s'y consacre.
Pour les actions étrangères, certains investisseurs tentent de déterminer la proportion des actions américaines, européennes, asiatiques et de marchés émergents, une stratégie hasardeuse, selon Dan Hallett : «Je remarque que les investisseurs ont de la difficulté à jauger les proportions de ces divers marchés. Soit ils s'en tiennent à quelque chose de très simple, soit ils misent tout sur une catégorie d'actifs», note-t-il.
Il leur suggère d'éviter ces questionnements en achetant seulement un fonds d'actions mondiales, en incluant l'Amérique du Nord : «Ces gestionnaires font un travail plus discipliné de répartition de l'actif entre régions que les particuliers», souligne-t-il.
En résumé, il est tout à fait défendable de se limiter à deux fonds pour la portion en actions de son portefeuille, soit un fonds d'actions canadiennes et un fonds d'actions mondiales. La proportion entre les deux dépend des circonstances propres à chacun.
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Parmi ceux à qui l'idée d'un seul fonds d'actions mondiales sourit, certains préfèrent une approche passive, qui tente de reproduire le rendement d'un indice boursier. Ceux-là peuvent se tourner vers le nouveau FNB Vanguard FTSE All-World ex Canada Index ETF (VXC), qui compte 2 960 sociétés à fortes et moyennes capitalisations des marchés développés et émergents, sauf le marché canadien. Au 31 juillet, la répartition entre les principaux pays était la suivante : États-Unis, 50,2 %, Japon, 8,2 %, France, 3,5 %, Allemagne, 3,3 %, Suisse, 3,3 %, Australie, 3,1 %, Chine 2,1 %, Corée, 1,7 % et Espagne 1,4 %.
L'avantage premier de ce fonds Vanguard est que son ratio de frais de gestion n'est que de 0,25 %, alors que celui des fonds d'actions mondiales gérés activement est en moyenne de 2,7 %. Ce coût explique en partie pourquoi il n'y avait au 31 août dernier que 5 fonds d'actions mondiales sur 25 qui affichaient un rendement supérieur à l'indice MSCI Monde sur 20 ans, selon la base de données PALTrak de Morningstar.
Parmi les fonds d'actions mondiales gérés activement, le Fonds Mawer Global Equity est l'une des options les moins chères, avec un ratio de frais de gestion de 1,45 %. Lancé en octobre 2009, il obtient la cote Or, la plus haute décernée par les analystes de Morningstar Canada.
«Plus le métal est précieux [or, argent, bronze], plus nous sommes convaincus qu'un fonds est capable de produire des rendements ajustés selon le risque supérieur à la moyenne par rapport à son indice sur un cycle boursier», écrivait récemment Christropher Davis, directeur de la recherche sur les gestionnaires à Morningstar Canada.
Yves Bourget a fait carrière dans l'industrie des valeurs mobilières pendant une vingtaine d'années, notamment à titre de vice-président pour le Québec de Placements Altamira, de 1990 à 1997. Il collabore depuis 2001 à la publication Finance et Investissement, notamment en matière de fonds communs.
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