Placements AGF crée un fonds destiné aux clients inquiets de la faiblesse historique des taux d'intérêt qui souhaitent tirer profit d'une éventuelle hausse de ceux-ci.
Il s'agit du Fonds de revenu à taux variable AGF. Celui-ci mise principalement sur des sociétés américaines de faible qualité de crédit, c'est-à-dire cotées BB ou B par les agences de notation. Toutefois, afin d'amoindrir le risque de défaillance lié à ce genre d'investissement, ses gestionnaires achètent des titres de créance sous forme de prêts à taux variable de premier rang.
« Les prêts sont garantis par tous les actifs de l'entreprise. Les actifs collatéraux sont bons et nous placent devant tous les autres créanciers de l'entreprise. Nous sommes dans la position la plus sûre par rapport au bilan de cette société », indique Craig P. Russ, portefeuilliste et vice-président chez Eaton Vance Management, un gestionnaire d'actif de Boston, au Massachusetts.
Le fonds vise à obtenir des revenus courants élevés, dont l'objectif est de 4,5 %, ajoute-t-il. Craig P. Russ souligne que son indice de référence, le S&P/LSTA Leveraged Loan Index, a généré un rendement annuel de 5,19 % pour la période de 10 ans se terminant au 31 mars 2012.
Comme les titres qui le compose ont un taux de rendement flottant, ce produit se veut également une façon de se couvrir contre une éventuelle hausse des taux d'intérêt, qui pourrait fait baisser la valeur des titres à revenu fixe d'un portefeuille.
« Si les taux d'intérêt montent, les taux de rendement des prêts monteront aussi. C'est un produit de revenu qui profite d'un environnement de hausse des taux d'intérêt. Ce produit offre une couverture contre un risque lié à la duration d'un portefeuille de titre à revenu fixe », note Craig P. Russ.
La bonne santé financière actuelle des sociétés américaines dont les titres sont mal cotés rassure Craig P. Russ quant au risque qu'elles fassent défaut de paiement : « Les prêts de premier rang sont attrayants sur le plan fondamental. Les sociétés canadiennes et américaines se tirent bien dans la conjoncture. Elles sont en bonne santé financière. Depuis deux ans et demi, leurs revenus et leurs profits augmentent et leur endettement a diminué. Les liquidités qu'elles possèdent sont élevées. »
Le principal risque de ce fonds est un risque de liquidité. « Lorsque les investisseurs ont une aversion pour le risque, ce type d'actif a tendance à être abandonné, comme lorsqu'on jette le bébé avec l'eau du bain. Les investisseurs ont tendance à éviter ce type de fonds, ce qui nous force à vendre des prêts pour rencontrer ces rachats et accentue la chute de prix de ces actifs. La volatilité est donc un risque important », explique le portefeuilliste.
Craig P. Russ et son équipe tenteront d'amoindrir ce risque grâce à la diversification et une approche ascendante de sélection de titres axée sur la recherche, répartissant ses placements entre plusieurs secteurs, émetteurs et degrés de solvabilité.
Sur le plan sectoriel, les sociétés du secteur de la santé représenteront environ 12 % des titres du portefeuille. Le secteur de fournisseurs de service et d'équipement aux entreprises représentera environ 10 %.
Les émetteurs devraient provenir à plus de 90 % des États-Unis, prévoit le gestionnaire de portefeuille. Le reste des émetteurs seront situés au Canada ou en Europe. Selon le prospectus, le fonds peut investir jusqu'à 20 % de son actif net dans des titres de sociétés qui ne sont pas domiciliées aux États-Unis.
Le fonds, qui négocie des actifs principalement en dollar américain, est entièrement couvert en dollars canadiens. Le fonds est offert dans les séries OPC, F, O, T, V. Le ratio de frais de gestion maximal après impôt prévu pour ce fonds s'établit à 1,98 %.