La Bourse et les titres à faible capitalisation ont déjà beaucoup donné depuis cinq ans. Il en sera autrement pour les prochaines années, croit Richard Fortin, gestionnaire du Fonds de sociétés à petite capitalisation Franklin Bissett.
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Un environnement plus turbulent serait toutefois propice à l'achat discipliné de titres qui se négocient sous leur valeur intrinsèque, une méthode qui donne ses meilleurs résultats sur plusieurs années. «Cette année, notre fonds tire de l'arrière parce que nous ne détenons aucun titre aurifère ni aucun des petits producteurs d'autres métaux qui ont le plus grimpé», a-t-il expliqué en entrevue. D'ailleurs, l'encaisse de 8,2 % du fonds au 31 août révèle que M. Fortin trouve moins chaussure à son pied.
«Il y a deux ans, nous trouvions encore des titres qui s'échangeaient à 75 % ou 80 % de la valeur actualisée de leur futurs flux de trésorerie. Aujourd'hui, plusieurs se négocient à 120 % de leur valeur intrinsèque et nous devons payer jusqu'à 95 % pour combler nos portefeuilles», précise M. Fortin.
Une marge de sécurité
C'est pour contrebalancer la nature plus volatile et plus cyclique des titres à faible capitalisation que M. Fortin exige une «marge de sécurité» lors de l'achat des placements.
Pour dénicher ses titres sous-évalués, M. Fortin se retrouve souvent avec des sociétés en défaveur, ce qui n'est pas toujours de tout repos. M. Fortin compte en effet en portefeuille les détaillants Rona (Tor., RON, 14,52 $), Le Château (Tor., CTU.A, 1,27 $) et Reitmans (Tor., RET.A, 6,07 $), ainsi que le voyagiste Transat A.T. (Tor., TRZ.B, 8,59 $).
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Rona : un potentiel encore à exploiter
Maintenant que Rona a retrouvé le cours qu'il avait au moment de l'offre de Lowe's il y a deux ans, M. Fortin est persuadé que les nouveaux dirigeants continueront de redresser le quincaillier, après avoir rétabli les ventes des magasins Réno-Dépôt du Québec et réduit les coûts.
Le titre n'est plus aussi bon marché qu'avant, mais les probabilités que la société augmente sa valeur intrinsèque se sont nettement améliorées.
«L'approche pragmatique des dirigeants met enfin l'accent sur les bénéfices et les rendements financiers, au lieu des ventes. Les intérêts du conseil d'administration sont aussi mieux alignés qu'avant sur ceux des actionnaires, advenant que Lowe's revienne un jour à la charge avec une nouvelle offre», dit M. Fortin. Si Rona ravivait les ventes de ses grands magasins à l'extérieur du Québec comme elle l'a fait avec les Réno-Dépôt, le levier de rentabilité serait puissant.
M. Fortin n'a pas perdu espoir de voir Le Château se redresser, à mesure qu'il rénove et repositionne ses magasins de vêtements à la mode pour hommes et femmes.
«Ils réduisent enfin leurs coûts et leurs stocks, ferment des magasins moins rentables et des magasins de liquidation», apprécie-t-il.
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Le gestionnaire de Bissett a profité de la rechute récente du titre pour ajouter un peu à son placement. Il estime que le détaillant vaut plus que sa capitalisation boursière actuelle de 41 M$, avec ses activités de fabrication et ses baux.
Le principal détaillant canadien de livres Indigo Books and Music (Tor., IDG, 11,75 $), également déficitaire, est aussi en portefeuille. «Pour ce qui est de l'évaluation, c'est l'un de nos placements les plus intéressants. Son cours est bien inférieur à sa valeur intrinsèque qui, elle, a de bonnes chances de s'accroître», dit le gestionnaire.
Son encaisse de 6 $ par action fait patienter pendant que le détaillant accentue son virage dans les articles-cadeaux et les produits électroniques. Parallèlement, il ferme des librairies, investit dans la vente en ligne et dans sa chaîne d'approvisionnement. Les ventes s'améliorent déjà ; les bénéfices devraient suivre.
«Indigo ne retrouvera sans doute pas le bénéfice d'exploitation de pointe de 76 M$, affiché en 2010, mais le détaillant pourrait renouer avec celui de 25 M$ à 30 M$ réalisé en 2012 et en 2013, même en présumant que son virage vers les produits axés sur le mode de vie connaîtra une réussite modérée», précise-t-il.
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Quincaillerie Richelieu : un placement de haute qualité
Ces détaillants ne dressent pas le portrait complet du fonds. Le distributeur Quincaillerie Richelieu, de Montréal (Tor., RCH, 48,37 $) est en effet son deuxième placement en importance.
«Grâce à ses acquisitions ciblées et à une répartition de capital hors pair, sa valeur intrinsèque augmente sans cesse», dit M. Fortin.
De sa perche de Calgary, le fonds fait une grande place au secteur familier de l'énergie, qui représente 27 % de son actif. M. Fortin met en avant le fournisseur de services pétroliers Savanna Energy (Tor., SVY, 7 $), les deux producteurs de pétrole et de gaz NuVista Energy (Tor., NVA, 10,76 $) et Delphi Energy (Tor., DEE, 3,48 $), ainsi que l'exploitant de camps de travailleurs Horizon North Logistics (Tor., HNL, 5,61 $).
10,7 % - Rendement annuel composé du Fonds de sociétés à petite capitalisation Franklin Bissett, du 24 novembre 2000 au 31 août 2014. Cela se compare au rendement de 5,9 % de l’indice S&P/TSX petite capitalisation et de 8,8 % pour les fonds de sa catégorie.
Source : Franklin Bissett Investment Management
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