Le propriétaire des sites LesPAC.com et Jobboom, Technologies Interactives Mediagrif a dévoilé un quatrième trimestre somme toute conformes aux attentes.
Le bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) de 6,7 millions de dollars est inférieur de 5 % aux prévisions des analystes, mais la hausse de 15,3 % des revenus (17,3 M$) et celle de 13 % du bénéfice par action (0,25 $) les surpassent.
Les résultats de Mediagrif (Tor., MDF, 18,10 $) ne sont pas à la hauteur des attentes de Michael Urlocker, de Valeurs mobilières GMP, depuis un an. Les dépenses d’exploitation augmentent plus vite que les revenus et le rendement de l’avoir des actionnaires décline, déplore-t-il.
L’analyste reste toutefois patient et maintient son cours-cible de 21 $ parce que la société de Longueuil est très rentable avec une marge BAIIA de 39 %.
Surtout, les flux de trésorerie de 22,2 millions de dollars réalisés en 2014 équivalent au tiers des revenus annuels de 65,4 M$.
Ces fonds ont d’ailleurs permis à la société de rembourser 19 M$ de la dette de 56 M$ contractée pour l’achat des sites Jobboom et Réseau Contact, de Québecor, en 2013.
Mediagrif a aussi racheté 300 000 $ de ses actions au quatrième trimestre. Elle versera aussi un dividende régulier de 0,10 $ par action le 15 juillet, pour un rendement de 2,2 %.
LesPAC.com : ses revenus baissent de 5 %
LesPAC.com : ses revenus baissent de 5 %
« Médiagrif ne montre aucune croissance interne. Elle devra donc poursuivre sa stratégie d’acquisitions », note pour sa part Maher Yhagi, de Marchés des capitaux Desjardins.
Au quatrième trimestre, les cymermarchés pour entreprises ont vu leurs revenus reculer de 9,6 %, tandis que ceux du site de petites annonces LesPAC.com baissent de 5,4 %.
Les revenus du site LesPAC.com ont été de 3,2 M$ au quatrième trimestre 10,9 % de moins que les prévisions de Nikhil Thadani, de la Financière Banque Nationale.
L’analyste croit que la société cherchera à acquérir d’autres sites d’échanges de données et d’appels d’offres pour les gouvernements.
« L’ajout de ces acquisitions aux activités existantes devrait améliorer ses marges et sont rendement de l’avoir au fil du temps », dit-il. Il accole la note spéculative à sa recommandation d’achat et son cours-cible de 22 $.
Les prochaines acquisitions pourraient être aux États-Unis où Mediagrif réalise déjà 30 % de ses revenus, avance Nikhil Thadani, de la Financière Banque Nationale.
M. Thadani maintient son cours-cible de 24 $ parce que les flux de trésorerie de la société lui permettent de rembourser rapidement sa dette et de conclure d’autres acquisitions rentables.
« Nous croyons que le président Claude Roy répétera le succès qu’il a eu avec le fournisseur de logiciels Logibec dont il a plus que décuplé les revenus entre 1996 et 2000, via 12 acquisitions. Les actionnaires de Logibec ont aussi réalisé un rendement de 600 % entre l’appel public à l’épargne de 2003 et la vente de Logibec à la caisse de retraite OMERS en 2010 », rappelle-t-il.
Dans une grande entrevue accordée en août 2012, M. Roy, le président et principal actionnaire de Mediagrif disait vouloir doubler la valeur boursière (à 500 M$) et le BAIIA (à 45 M$) de la société avant 2015.
La société est encore loin de ses objectifs avec une valeur boursière de 286 M$ et un BAIIA de 25,2 M$, en 2014.
L’action de Mediagrif a perdu 13 % de sa valeur depuis le sommet annuel de 20,93 $ atteint en novembre 2013.