Au quatrième trimestre, le contexte économique légèrement favorable à la prise de risque a nui au positionnement défensif des portefeuilles d'Hexavest.
« La majorité de nos stratégies affichent une sous-performance pour le quatrième trimestre », indique la firme de gestion de fonds montréalaise dans un communiqué à ses clients.
Ainsi, les marchés boursiers des pays développés ont offert une bonne performance au cours du dernier trimestre, toujours aidés en partie par les mesures de stimulation de la Banque centrale européenne, d'après le gestionnaire de portefeuille.
« Le marché japonais s'est particulièrement démarqué grâce à l'affaiblissement du yen contre le dollar américain : une devise plus concurrentielle est considérée comme cruciale pour l'économie japonaise qui est très orientée sur les exportations étant donné la faiblesse de la demande domestique », lit-on dans le bulletin d'Hexavest.
Les marchés émergents ont également bien fait, stimulés par des signes de stabilisation économique de pays clés tels que la Chine, selon la firme. « De façon plus modeste, l'indice boursier canadien S&P TSX a également profité de ce contexte pour terminer en territoire positif », apprend-on.
Ce contexte n'a pas été très favorable aux portefeuilles d'Hexavest, qui ont un biais en faveur des secteurs défensifs et des titres aurifères. Ainsi, le portefeuille d'actions mondiales tous pays affiche un rendement de 11 % en 2012, une performance inférieure au rendement de 13,56 % enregistré par l'indice de référence MSCI ACWI. Sur deux ans, ce portefeuille surpasse toutefois son indice de référence.
« Si la sous-pondération dans l'euro en faveur du dollar américain a retranché des points dans les stratégies d'actions mondiales et internationales, nos préférences géographiques ont permis de compenser cet impact grâce à la sous-pondération des États-Unis et la surpondération du Japon dans les mandats mondiaux, et grâce à la sous-pondération de l'Europe dans les mandats internationaux », lit-on dans la missive.
En 2012, le portefeuille d'actions canadiennes d'Hexavest déclasse l'indice S&P/TSX plafonné avec un rendement de 8,52 %. « Nos préférences sectorielles ont toutefois été favorables dans la stratégie d'actions canadiennes, où la sous-pondération dans l'énergie et la surpondération des télécommunications et de la consommation de base ont contribué positivement au rendement », écrit Hexavest.
Prudence
L'environnement macroéconomique mondial demeure l'un des plus hostiles des dernières décennies, soutient toutefois la firme de gestion : « La faible croissance que nous observons est alimentée par l'endettement des gouvernements, et l'impression d'argent est la seule solution restante pour la financer. Cette politique désespérée ne fonctionne pas. Le Japon et l'Europe sont déjà en récession alors que les États-Unis et la plupart des autres pays affichent, au mieux, une croissance inférieure à la moyenne. »
Cependant, les données économiques récentes indiquent que le ralentissement de la Chine se stabilise et le programme de stimuli japonais pourrait avoir un effet positif marginal, selon Hexavest. « Pour ces raisons, notre évaluation est légèrement moins négative au niveau macroéconomique », écrit la firme.
Selon les gestionnaires de la firme, le marché boursier devrait se négocier à un escompte significatif, ce que n'est pas le cas, et les attentes de profits sont trop élevées. « Toutes ces préoccupations nous incitent à maintenir un biais défensif dans l'ensemble de nos portefeuilles », note Hexavest.