Primeur– La crise de 2008 a nourri un retour à la terre. Les prix des fermes grimpent, tant pour leur valeur refuge que pour un pari sur la flambée des aliments, nous disent les manchettes financières depuis trois ans.
Voilà qu’une entreprise d'Ottawa sent le filon pour entrer en Bourse. Bonnefield Canadian Farmland Corp. fait un premier appel public à l’épargne de 100 millions de dollars d’actions à 10 $ chacune. Le placement minimum est de 2 000 $.
L’émission d’actions est pilotée par BMO Marchés des capitaux et inclut les courtiers Financière Banque Nationale, Scotia Capitaux, Raymond James, Canaccord Genuity, Valeurs mobilières Desjardins, Macquarie Private Wealth, Valeurs mobilières Cormark et Valeurs mobilières Dundee.
Bonnefield Canadian Farmland assemblera un portefeuille diversifié de fermes, principalement au Canada. L’entreprise a été constituée afin d’offrir aux investisseurs un véhicule d’investissement dans les terre agricoles, et de procurer une appréciation du capital à long terme.
Elle prévoit verser un dividende de 3 à 4 % initialement, versé trimestriellement.
Bonnefield Financial, un investisseur et un gestionnaire de fermes administrera la société ouverte.
Bonnefield prévoit investir les fonds récoltés au cours des six à neuf mois, après la clôture de l’appel public à l’épargne.
L’entreprise a déjà signé des ententes conditionnelles pour investir 26 millions de dollars. Les ententes totalisent 14 000 acres de terres agricoles, au centre-sud de l'Alberta, au Sud-ouest de l'Ontario et au centre du Manitoba.
Bonnefield prévoit acheter des fermes et les relouer à leur propriétaire-exploitant actuel, en vertu de contrats de crédit-bail à long terme.
Les revenus de location fourniront ainsi des revenus réguliers à Bonnefield.
Bonnefield pourra aussi détenir des hypothèques sur des fermes, dans les cas ou les fermiers veulent rester propriétaires de leur ferme.
Qui est Bonnefield ?
Bonnefield a été fondée en 2009 à titre de firme d’investissement dans les terres agricoles et de gestionnaire de propriétés agricoles.
L’entreprise compte sur un réseau de fermiers à la fine pointe de l’industrie, d’agents immobiliers, de conseillers financiers agricoles et d’agronomes pour dépister des pistes d’investissement et faire croître les fermes acquises, indique le document d’offre de l’émission.
Bonnefield fournira aux fermiers du capital et un savoir-faire pour diminuer leur endettement, améliorer leurs flux de trésorerie, augmenter le rendement de leur actif, améliorer leur productivité, financer leur expansion, et pour faciliter le passage à une nouvelle génération, tout en implantant les meilleures pratiques d’agriculture durable.
Bonnefield Financial gère la société en commandite ontarienne Bonnefield Canadian Farmland, établie en avril 2010, qui possède 13 841 acres de terres agricoles situées en Ontario, au Manitoba, en Saskatchewan et en Alberta. Leur valeur marchande estimée à 17,4 millions de dollars.
Ces baux lui procurent des revenus de location de crédit-bail de 3 à 7,1 % des coûts d’acquisition.
Entre avril 2010 et le 30 juin 2011, la société en commandite a procuré à ses commanditaires un rendement total de 9,6 % sur leur investissement initial, se composant des revenus de location et de l’appréciation de la valeur marchande des terres.
Bonnefield limitera l’endettement à 30 % de la valeur globale de l’ensemble de ses éléments d’actif, au moment de chaque transaction.
Si le 14 décembre 2014, les actions de la société ont une valeur en Bourse de 20 % inférieure et plus de la valeur de l’avoir des actionnaires des six mois précédents, l’actionnaire aura le droit de demander le rachat de ses actions à la société avant le 15 janvier 2015, pour une valeur équivalent à la valeur de l’avoir des actionnaires, au 31 décembre 2014.
Bonnefield Canadian Farmland Corp. versera des honoraires de gestion à Bonnefield Financial calculés en fonction du rendement total annuel et d’une échelle croissante en fonction de la valeur des actionnaires.
La première année, la valeur de l’avoir des actionnaires équivaudra au produit net de l’appel public à l’épargne.
Les financiers derrière Bonnefield
Les quatre principaux dirigeants de Bonnefield proviennent tous du milieu financier ou de la technologie.
Ainsi, le président Tom Eisenhauer cumule plusieurs années d’expérience dans les domaines du financement d’entreprises privées et en Bourse.
Il a notamment cofondé Longitude Fund en 1999, une firme d’investissement privé ayant participé à l’achat de sociétés privées et ouvertes de technologie.
Précemment, M. Eisenhauer était directeur général de Valeurs mobilières TD et chef du financement des entreprises de technologie.
Le vice-président de Bonnefield, Jan Kaminski, est aussi président de Colonnade Investments, qui fournira des servies administratifs à Bonnefield. Précemment, il a présidé Manderley Turf Products, un des plus importants producteurs de produits de gazon au Canada, dont il a piloté le redressement.
M. Kaminski a aussi été président de Ionalytics Corporation, dont il a piloté la vente au géant américain Fisher Scietific.
Il a aussi présidé FastLane Technologies, qu’il a subséquemment vendu à Quest Software.
Steve Kaminski, vice-président de Bonnefield, est président du conseil exécutif de Colonnade Development et président de Colonnade Management. Il a travaillé 24 ans dans l’industrie de l’immobilier.
Jean-Jean (J-J) Vanasse est vice-président finance de Bonnefield et vice-président de Colonnade Investments. Il a aussi été vice-président finances de Manderley Turf Products.
Auparavant, il était vice-président finances d’Ionalytics Corporation, ou il a piloté plusieurs financemnts de dettes et d’actions, pendant trois ans. Il a aussi été vice-président finance de FastLane Technologies, pendant six ans.