Sept jours à peine après avoir indiqué qu’une transaction était imminente, le transporteur TransForce(Tor.,TFI,25,53$) vend sa division de gestion des matières résiduelles à la Torontoise GFL Environmental.
La transaction complexe de 800 millions de dollars devrait se conclure d’ici février 2016.
Bien que largement anticipée, la transaction devrait être bien reçue puisque GFL paie un généreux multiple de 10,9 fois le bénéfice d’exploitation, estime Benoit Poirier, de Marché des capitaux Desjardins.
De plus, la transaction concrétise enfin la stratégie de remise en valeur promise depuis longtemps par Alain Bédard le pdg de TransForce.
Les sommes récoltées aideront aussi TransForce à réduire son importante dette de 1,7 milliard de dollars et à financer l’achat d’autres transporteurs américains de lots complets en 2016 afin de donner de la valeur à cette division aussi, en l’inscrivant éventuellement à la Bourse américaine, où cette industrie obtient des multiples d’évaluation plus élevés.
M. Poirier estime que l’action de TransForce peut s’apprécier de 17% à 30$.
La convention d’achat est toutefois complexe. Une tranche de 100 millions de dollars du prix d’achat pourra être acquitté par l’émission à TransForce d’actions de GFL, correspondant à 10% de la société combinée.
Si TransForce choisit de ne pas être payée au moyen d’actions de GFL, cette dernière paiera 775M$ à TransForce à la clôture et règlera le solde du prix d’achat au moyen d’un billet à ordre de 25M$, payable quatre ans après la date de clôture et portant un taux de 3% par année.
La réaction mitigé des investisseurs jeudi s'explique sans doute par l'identité de l'acquéreur, une société privée canadienne, ainsi que l'incertitude concernant sa capacité à financer l'achat.
Maxim Sytchez, de Dundee Capital, recommande à ses clients de profiter de l'inaction de l'action de TransForce pour en acheter en vue d'un gain potentiel de 19% à 31$.