TransCanada a affiché mardi un bénéfice du quatrième trimestre en baisse, ses profits ayant été minés par des pannes de centrales énergétiques et les plus faibles contributions de ses pipelines de gaz naturel.
Le spécialiste des pipelines de Calgary (TSX:TRP) a en outre indiqué mardi que son oléoduc de 2,3 milliards $ reliant Cushing, en Oklahoma, aux raffineries du Texas, était complété à 45 pour cent et qu'il devrait être en mesure d'être opérationnel d'ici la fin de l'année, comme prévu.
TransCanada a fait état d'un bénéfice comparable de 318 millions $ pour les trois derniers mois de 2012, en baisse par rapport à celui de 365 millions $ engrangé au cours de la même période un an plus tôt.
Le bénéfice par action s'est élevé à 45 cents, contre 52 cents par action un an plus tôt, ce qui s'est avéré inférieur aux attentes de 49 cents par action des analystes, selon la firme Thomson Reuters.
Le chiffre d'affaires a progressé à 2,09 milliards $, contre 2,02 milliards $ au dernier trimestre de l'exercice précédent.
Selon le chef de la direction Russ Girling, TransCanada devrait pouvoir compter cette année sur un certain nombre de pipelines et de projets énergétiques qui augmenteront ses revenus et ses flux de trésorerie.
TransCanada a dû composer avec divers obstacles en ce qui a trait à son projet visant à transporter le brut tiré des sables bitumineux albertains jusqu'aux raffineries du golfe du Mexique. Tôt l'an dernier, l'administration Obama a rejeté le tracé du controversé pipeline Keystone XL, essentiellement en raison d'inquiétudes environnementales au Nebraska.
Le département d'État américain, qui a le dernier mot sur les oléoducs qui traversent ses frontières, a invité TransCanada a présenter un nouveau tracé qui tiendrait compte des inquiétudes et éliminerait son impact sur les sources d'eau potable et sur l'écosystème de Sand Hills, sensible à l'érosion.
TransCanada a scindé le projet en deux parties, entamant en août la construction sur la portion sud entre le centre de Cushing, en Oklahoma, et la côte du Texas. Cette portion, dont la capacité devrait être de 700 000 barils par jour, ne nécessitait pas de permis fédéral parce qu'elle ne traversait pas la frontière entre le Canada et les États-Unis.
Le sort de la portion nord du projet, évaluée à 5,3 milliards $, est actuellement entre les mains du nouveau secrétaire d'État américain John Kerry. Le mois dernier, le gouverneur du Nebraska a approuvé le nouveau tracé du pipeline, qui évite la plus grande partie de la région de Sand Hills.
TransCanada s'attend à ce que cette portion, dont la capacité serait de 830 000 barils par jour, soit opérationnelle à la fin 2014 ou au début 2015.
Par ailleurs, la société a annoncé mardi que son dividende trimestriel serait haussé de deux cents par action pour atteindre 46 cents pour le trimestre se terminant le 31 mars, ce qui représente une hausse de cinq pour cent.
L'action de TransCanada cédait mardi après-midi 73 cents à la Bourse de Toronto, pour s'échanger à 47,52 $.