Que faire avec les titres de TransForce, MTY et Banque Scotia? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note : l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.
TransForce (TFI, 22,18 $) : Vitran est une proposition gagnante
Dans une transaction potentielle de 92 millions de dollars,TransForce offre 4,50 $ US par action pour acquérir le camionneur Vitran dont elle a déjà 9,5 % des actions.
L’offre est conditionnelle à la conclusion de la vente par Vitran de ses activités de transport de lots brisés aux Etats-Unis, déjà annoncée la semaine dernière.
L’objectif stratégique de TransForce est de densifier ses parcours de camionnage et d’améliorer l’efficacité de Vitran.
«TransForce est dans une position gagnante. Si l’offre fonctionne, les actionnaires seront contents de voir un concurrent éliminé dans le créneau trop encombré du transport de lots brisés. TransForce pourrait même offrir un peu plus que son offre actuelle, sans perdre sa réputation d’acquéreur discipliné, grâce au potentiel de synergies », explique Maxim Sytchev, de Marchés des capitaux Dundee.
À première vue, l’offre de TransForce apparaît généreuse à un multiple de 9,7 fois le bénéfice d’exploitation de Vitran, mais le multiple payé tombe à 4,7 fois si TransForce augmente les marges de Vitran plus près des siennes, estime l’analyste.
TransForce s’échange à un multiple de 7 fois son propre bénéfice d’exploitation.
Les marges d’exploitation de Vitran sont de moitié inférieures à celles de TransForce.
Fadi Chamoun, de BMO, croit aussi que l’offre de 4,50 $ US est une première proposition, mais s’attend à ce que la société reste disciplinée.
La transaction ajouterait environ 0,04 $ par action aux bénéfices de 2014, estime-t-il.
« TransForce tente de réduire la surcacacité dans le transport de lots brisés depuis deux ans et a acheté deux transporteurs, Concord Transportation et Quik X Transportation », explique M. Chamoun.
Les deux analystes sont neutres envers TransForce en raison du ralentissement, dans son industrie.
La transaction ajouterait immédiatement 0,05 $ par action au bénéfice annuel de TransForce et jusqu'à 0,13 $ par action, à partir de 2014, si les marges de Vitran atteignent celles de TransForce, prévoit pour sa part Benoit Poirier, de valeurs mobilières Desjardins.
M. Poirtier recommande l'achat de TransForce avec un cours-cible de 24 $.
La transaction pourrait même contribuer un chef de la direcrion financière à TransForce en la personne de Fayaz Suleman qui occupe ces fonctions chez Vitran, dit-il.
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MTY (MTY, 32,41 $) : 2 acquisitions et résultats au menu
MTY (MTY, 32,41 $) : 2 acquisitions et résultats au menu
Le franchiseur de restaurants à service rapide, Groupe d’alimentation MTY a complété sa plus grosse transaction et fait une première incursion aux États-Unis.
MTY a acquis Extreme Brandz pour 40 millions de dollars. Ce franchiseur ontarien compte 305 établissements, dont 300 sont des franchises, incluant 40 aux États-Unis.
MTY a puisé dans son encaisse pour financer cette transaction.
Au cours des prochains jours, MTY devrait aussi compléter l’achat des 24 restaurants Thaï Zone pour 17,8 millions de dollars. MTY contractera une dette pour réaliser cet achat.
Le passage du temps et les dernières acquisitions incitent Leon Aghazarian, de la Financière Banque Nationale, à hausser son cours-cible de 30 à 33 $.
L’analyste dévoile aussi ses prévisions pour 2015 : une hausse de 4 % des revenus à 120 M$, une augmentation de 7 % du bénéfice d’exploitation à 48,6 M$ et un bond de 10 % du bénéfice par action à 1,56 $.
Au troisième trimestre qui sera dévoilé la semaine prochaine, M. Aghazarian prévoit une hausse de 6,7 % des revenus et de 9,4 % du bénéfice par action.
Banque Scotia (BNS, 59,78 $) : la gestion du patrimoine et l’assurance mises à contribution
Banque Scotia (BNS, 59,78 $) : la gestion du patrimoine et l’assurance mises à contribution
La plus internationale des banques canadiennes compte faire croître les bénéfices de ses activités de gestion de patrimoine et d’assurance de plus de 10 % au cours des trois à cinq prochaines années, en excluant les acquisitions.
Leur contribution est nécessaire pour que la banque puisse donner à ses actionnaires la croissance promise de 5 à 10 % par année, ont indiqué les dirigeants de la banque lors d’une conférence avec les analystes.
La contribution de ces deux divisions aux bénéfices totaux de la banque devrait passer de 18 à 25 %, d’ici cinq ans.
À l’international, la banque procédera probablement à d’autres acquisitions comme celles récentes des gestionnaires de caisse de retraite en Pérou et en Colombie, croit Gabriel Dechaine, de Credit Suisse, comme celles récentes
Dans la gestion du patrimoine au Canada, l’achat du reste de Placements C.I. n’est pas imminent, mais la banque devrait gagner des parts de marché grâce à ses conseillers en succursale, prévoit l’analyste.
« La stratégie mise de l’avant à la rencontre confirme que la banque a plusieurs avenues de croissance devant elle, au Canada et à l’international, une combinaison assez unique parmi les banques canadiennes », note pour sa part John Reucassel, de BMO Marchés des capitaux.
Pour cette raison, il place la Banque Scotis parmi les 15 titres à grande capitalisation favoris, de BMO. Son cours-cible de 65 $ laisse entrevoir un gain potentiel de 9 %.