Que faire avec les titres de Rogers Communications, Canadian Tire et Domtar? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note : l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.
Rogers (RCI.B, 45,83$) : un rendement total espéré de 9,6 %
Il n’y a pas de doute que la croissance du principal fournisseur sans-fil et câblodistributeur au pays continue de ralentir, mais une gestion serrée des coûts maintient ses marges.
Son bénéfice d’exploitation croît aussi de 3 à 4 % par année grâce à l’usage accru du câble et du sans-fil pour accéder à Internet.
Ses abonnés lui procureront des flux de trésorerie de 1,5 milliard cette année et de 1,7 G$ l’an prochain, ce qui devrait nourrir une hausse annuel de 10 % de ses dividendes, prévoit Adam Shine, de la Financière Banque Nationale.
Le titre peut fournir un rendement total intéressant de 9,6 % d’ici un an, composée d’une hausse de 5,8 % de son action et du dividende de 3,8 %.
«Le recul du taux de désabonnement et une hausse de 5 % de la valeur à des revenus que procure chaque abonné sans-fil, durant toute la vie du contrat, reflète bien l’évolution du modèle d’affaires de l’industrie », dit pour sa part, Colin Moore, de Credit Suisse, qui recommande l’achat de Rogers, avec un cours-cible de 50 $.
En 2014, M. Moore surveillera le virage stratégique que voudra entreprendre le nouveau président. Le britannique Guy Laurence, 52 ans, un-ex-cadre de Vodafone, entre en poste en décembre.
Dvai Ghose, de Canaccord Genuity, ne recommande plus l’achat de Rogers après le bond de 10 % de son action depuis le 2 septembre.
Les bonnes marges du troisième trimestre proviennent surtout de la baisse de 9 % des nouveaux abonnés, qui diminuent les coûts d’abonnement et de subventionnement d’appareils pour Rogers, dit-il.
Au cours actuel, le titre de Rogers est déjà bien évalué en fonction du rendement financier de 7 % que lui procurent ses flux de trésorerie excédentaires.
Canadian Tire (CTC.A, 96,19$) : le potentiel d’ingénierie financière débattu
Canadian Tire (CTC.A, 96,19$) : le potentiel d’ingénierie financière débattu
Après un bond de 40 % depuis le début de l’année, les analystes sont divisés concernant les perspectives du détaillant canadien emblématique en Bourse.
Jim Durran, de Barclays, estime que le détaillant pourrait s’apprécier jusqu’à 100 $ et même 121 $ d’ici 12 à 24 mois.
Le potentiel dépend surtout de ce que l’entreprise fera du capital d’environ 800 M$ qu’elle obtient de la création d’un fonds immobilier et de la vente prochaine de sa carte de crédit, et d’une reprise généralisée des ventes au détail.
Un rachat de 5 % de ses actions donne un cours-cible de 114 $ et un rachat de 9 % le porte à 121 $.
À l’opposé, David Hartley, de Credit Suisse, que le cours actuel reflète déjà le réinvestissement de la vente de ses immeubles et celle de sa carte de crédit, dans un rachat d’actions, le remboursement de dette et de meilleurs dividendes.
L’analyste juge le titre sur-évalué par rapport à son propre historique et l’évaluation de ses semblables en fonction de ses flux de trésorerie. Sa valeur fondamentale est plus près de 86 $, dit-il.
Les investisseurs spéculent aussi que Canadian Tire pourrait réaliser une autre acquisition, bien qu’aucune proie potentielle n’offre des synergies évidentes, ajoute l’analyste.
Cette liste inclut Rona, la quincaillerie coopérative Home Hardware, le détaillant américain d'articles de sports Dick's, Hibberts, et HBC Déco-Découverte.
Domtar (UFS, 90,58$) : vers un rebond en 2014
Domtar (UFS, 90,58$) : vers un rebond en 2014
Leon Aghazarian, de la Financière Banque Nationale, ne fait pas de cas des moins bons résultats que prévu du troisième trimestre de la papetière parce qu’il a les yeux tournés vers les bougies d’allumage de l’an prochain.
Une première hausse du prix du papier fin non couché en deux ans et la stratégie fonceuse d’acquisitions de fabricants de couches donnent au titre son potentiel.
Les bénéfices de la hausse du prix du papier commenceront à se faire sentir au quatrième trimestre, mais surtout en 2014. Les prix augmentent aussi pour la pâte grâce à une demande accrue de la Chine.
Domtar aimerait doubler le bénéfice d’exploitation de sa division de couches d’ici 2017 et devra conclure plusieurs autres acquisitions pour y arriver.
La rumeur veut que Domtar s’intéresse au fabricant espagnol de produits d’incontinence Indias. M. Aghazarian estime que la taille d’une transaction (540 M$) et sa présence en Europe, rencontrerait bien les objectifs stratégiques de la société.
Une acquisition de cette taille n’empêchera pas Domtar de partager ses flux excédentaires avec ses actionnaires sous forme de dividendes et de rachats d’actions, ajoute l’analsyte.
Son cours-cible : 108 $.