Que faire avec les titres de Mediagrif, Rogers et La Baie? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note : l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.
Mediagrif (MDF, 19,30 $) : la FBN initie le titre avec un achat spéculatif
Maher Yaghi, de Valeurs mobilières Desjardins, initie la couverture de l’exploitant de sites transactionnels Technologies interactifs Mediagrif avec une recommandation d’achat, mais en prenant soin d’y ajouter l’étiquette spéculative parce que ses perspectives dépendent en bonne partie d’acquisitions.
« Mediagrif a su démontrer sa capacité à réaliser et à intégrer des acquisitions rentables et à générer de bons flux de trésorerie, mais la menace constante de la concurrence d’autres sites transactionnels pour entreprises et consommateurs lui donne un profil de risque élevé », résume M. Yaghi.
L’analyste prévoit que Mediagrif pourrait réaliser des acquisitions dans le domaine des échanges électroniques pour les entreprises et les gouvernements afin d’améliorer les marges de ses sites existants, ainsi que le rendement de l’avoir des actionnaires.
L’analyste juge tout de même le titre sous-évalué par rapport à des entreprises comparables en fonction de ses flux de trésorerie.
Il établit son cours-cible à 24 $, soit 23 % de plus que son cours actuel.
Rogers (RCI.B, 43,19 $) : les analystes donnent la chance au coureur, un premier président embauché de l’extérieur
Rogers (RCI.B, 43,19 $) : les analystes donnent la chance au coureur, un premier président embauché de l’extérieur
À première vue, l’ex-cadre britannique de Vodafone, embauché à la présidence de Rogers Communications, possède tout le bagage nécessaire pour diriger le principal fournisseur sans-fil et câblodistributeur au pays.
Les analystes donnent donc la chance au coureur, le premier président recruté à l’extérieur de l’organisation, qui entrera en poste le 2 décembre, à temps pour les enchères de fréquences sans-fil de janvier.
Même si M. Laurence est réputé pour ses qualités de redresseur, les analystes s’attendent à ce qu’il améliore le service à la clientèle de Rogers, puisqu’il a déjà visité des magasins Rogers et a participé à des forums de discussion en cachette, pour se préparer à ses entrevues d’embauche.
« Guy Laurence a une longue expérience dans les marchés sans-fil arrivés à maturité. Son approche non conventionnelle pourrait apporter un changement de culture majeur et favorable », indique Jeff Fan, de Banque Scotia, qui maintient sous cours-cible de 52 $.
Chez Vodafone, M. Laurence, 51 ans, dirigeait le troisième fournisseur sans-fil britannique avec 19 millions d’abonnés et une part de marché de 24 %.
En 2012, il a aussi piloté le rachat de Cable & Wireless, une société offrant des services filaires aux entreprises. Il a aussi été cadre dans plusieurs médias, une expérience qui lui servira chez Rogers, précise Colin Moore, de Credit Suisse.
L’analyste de Credit Suisse reste toutefois neutre envers Rogers à court terme parce que les revenus par abonné se modéreront et que le deuxième semestre de 2013 verra une hausse des coûts. Son cours-cible : 50 $.
La Baie (HBC, 17,02 $) : rate la cible, mais la hausse des ventes rassure
La Baie (HBC, 17,02 $) : rate la cible, mais la hausse des ventes rassure
Compagnie de La Baie d’Hudson a raté la cible des analystes au deuxième trimestre avec un recul de 1,5 % du bénéfice d’exploitation ajusté, en raison de soldes pour écouler les marchandises chez Lord & Taylor, qui a souffert du mauvais temps, aux États-Unis.
Toutefois, les analystes se montrent rassurés par la hausse de 6,2 % des ventes des magasins La Baie ouverts depuis plus d’un an.
Le deuxième trimestre représente aussi seulement 15 % du bénéfice d’exploitation annuel.
Le potentiel associé à l’acquisition de Saks et à la création d’un fonds de placement immobilier en 2014 garde aussi l’intérêt des analystes pour la société.
« La création de valeur pour les actionnaires repose sur le succès des dirigeants à obtenir un rendement sur ses investissements dans l’infrastructure de distribution et de marchandisage et le repositionnement de La Baie. Il dépendra aussi du capital disponible pour réaliser ses ambitions », écrit David Hartley, de Credit Suisse.
M. Hartley réduit ses prévisions de bénéfices de 1,16 à 1,07 $ en 2014, mais ne touche pas à ses prévisions pour 2015 (1,51 $) et pour 2016 (1,76 $), en 2016, ni son cours-cible de 21 $.
« La création d’un fonds immobilier pour y transférer ses immeubles excite certains investisseurs. Il est toutefois plus important pour le détaillant de freiner l’érosion de sa marge brute, au cours des prochains trimestres », note Wayne Hood, de BMO Marchés des capitaux.
Il maintient tout de même son cours-cible de 21 $ qui repose sur le potentiel d’un bénéfice de 2 $ par action à l’avenir et sur la valeur économique que créera le fonds immobilier.