Que faire avec les titres de Groupe Jean Coutu, Osisko et Bauer? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note : l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.
Jean Coutu (PJC.A, 18,41 $) : le pharmacien peu pressé de déployer ses 480 M$
Les liquidités de 480 millions de dollars au bilan du pharmacien soutiennent le titre du pharmacien en Bourse, mais les investisseurs devront s’armer de patience, car la société semble vouloir laisser passer l’effet de la réforme des prix de médicaments génériques, avant de bouger.
« En fonction du prix payé par Loblaws pour Shoppers Drug Mart, Jean Coutu pourrait se payer jusqu’à 500 pharmacies », écrit Jim Durran, de Barclays.
Le potentiel que revêt le déploiement de cette encaisse et la nature stable des activités du pharmacien ont toutefois fait grimpé son évaluation à 17 fois ses bénéfices prévus dans 12 mois, un multiple qui se rapproche du sommet de 18 fois des cinq dernières années et aussi un ratio nettement supérieur à sa moyenne de 13,9 fois, des dernières années.
L’analyste est tout de même neutre envers le titre, pour lequel il prévoit un recul de 8 % d’ici 12 mois, parce que la réforme des prix des génériques et un consommateur moins dépensier freinent la progression des revenus.
Un dividende spécial ou un rachat d’actions donnerait une valeur additionnelle de 4,50 $ à l’action de Jean Coutu, calcule M. Durran.
Pour le deuxième trimestre qui sera dévoilé mercredi le 9 octobre, l’analyste précise que 35 % de la croissance prévue de 10 % du bénéfice par action (0,25 $ par action) de Jean Coutu proviendra du moins grand nombre d’actions en circulation, un autre 30 % de la baisse de ses frais d’intérêt.
Osisko (OSK, 5,26 $) : Credit Suisse voit encore du potentiel
Osisko (OSK, 5,26 $) : Credit Suisse voit encore du potentiel
Le titre de la société minière a déjà réagi aux efforts de réduction des coûts de production et au prolongement de sa dette, avec un rebond de 76 % depuis le 26 juin, mais il reste encore attrayant pour profiter de la baisse du coût par tonne de minerai traité qui accompagne la hausse de la production.
Anita Soni, de Credit Suisse, augmente donc son cours-cible de 6 à 7 $, car les progrès à la mine Malartic justifient une hausse du multiple d’évaluation de 13 à 16 fois les fonds autogénérés.
« La société a déjà réalisé deux trimestres conformes aux attentes. D’autres résultats meilleurs que prévu provoqueront une réévaluation du titre », explique Mme Soni.
Bauer (BAU, 12,58 $) : le surplus de stocks d’équipements de hockey bientôt écoulé
Bauer (BAU, 12,58 $) : le surplus de stocks d’équipements de hockey bientôt écoulé
Au cours du prochain trimestre, les stocks d’équipements de hockey de Bauer dans les magasins devraient avoir retrouvé un niveau plus normal, après 9 à 12 mois difficiles, prévoit Martin Landry, de Valeurs mobilières GMP.
L’analyste trouve encourageant que les commandes pour la saison des fêtes soient à la hausse de 9 %. Les commandes sont toutefois un indicateur moins fiable qu’avant parce que les détaillants commandent de plus en plus à la dernière minute, bien que les détaillants », indique l’analyste.
Une saison complète de hockey devrait aussi devrait aussi nourrir plus de croissance, tout comme l’acquisition de Combat dans le baseball et la demande pour les vêtements de sports et les équipements de lacrosse.
Au premier trimestre, les ventes de hockey sur glace ont reculé de 1,9 %, tandis que celles pour la cross ont dondi de 43 % et celles des vâtements, de 57 %. L'année démarre lentement, mais les perspectives s'améliorent, croit aussi Mark Petrie, de CIBC, qui maintient son cours-cible de 14 $.
M. Landry diminue tout de même ses prévisions de bénéfice pour 2014 et son cours-cible de 15 à 14,50 $ parce que ces facteurs ne compensent pas totalement pour la hausse des coûts de production.
Après une baisse de 4 % des bénéfices au premier trimestre, la plus forte saison de l’année, M. Landry prévoit un bénéfice stable en 2014. Il mise sur un rebond de 14 % du bénéfice, en 2015.