Que faire avec les titres d’HP, de Résolu et de la Banque de Montréal? Notre chroniqueur François Pouliot est en vacances bien méritées cette semaine. En son absence, LesAffaires.com vous présente quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note : l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.
Hewlett-Packard (NY., HPQ, 21,08 $ US): trop de nuages pour l’optimisme
Les résultats du dernier trimestre du fabricant informatique sont prometteurs, croit Kulbinder Garcha, analyste de Credit Suisse.
L’analyste élève ainsi ses prévisions de profit par action de 2% pour les exercices 2012 et 2013 à 4,08 $US et 4,41 $US. Aussi, l’analyste constate qu’à 5 fois sa prévision de profit 2013, le titre est peu cher.
Malgré tout, M. Garcha ne veut pas toucher à sa recommandation «neutre» en raison de risques persistants.
D’abord, la division services est dans une transition qui durera des années. Celle-ci pourrait être coûteuse en investissement, particulièrement pour l’informatique en nuage.
Ensuite, la concurrence des tablettes électroniques risque de nuire aux affaires dans les activités liées aux ordinateurs PC.
Enfin, la demande faible attendue et la restructuration de la société auront un impact sur l’entrée de revenu.
En définitive, le multiple est faible, mais les perspectives justifient cette prudence. La cible est à 30 $US.
Produits forestiers Résolu (Tor., ABH, 11,96$) : un portrait assombri six mois plus tard
Sean Steuart, analyste de Valeurs mobilières TD, reprend le suivi de l’ancienne Abitibi Bowater après six mois d’arrêt. L’analyste avait suspendu le suivi en raison de l’implication de sa firme dans le dossier de l’acquisition de Fibrek.
La reprise est difficile pour Résolu. L’analyste abaisse sa recommandation d’ «acheter» à «conserver». La cible est réduite de presque la moitié, passant de 20$ à 10,50$.
Même si l’action a reculé de 61% depuis son sommet d’après sa faillite, il y a encore de la place pour davantage de baisses en raison d’une baisse du volume de production de papier journal.
Aussi, l’analyste croit que le consensus est excessivement optimiste et ne reflète pas le potentiel de la société. Il croit que ses autres collègues feront le même constat.
Banque de Montréal (Tor., BMO, 56,06$) : des marges plus serrées
La Banque de Montréal a dévoilé des résultats trimestriels sous les attentes, note Peter A. Rosenberg, analyste d’UBS.
La principale préoccupation est la diminution de la marge d’intérêt et la croissance des dépenses aux États-Unis, note-t-il.
L’analyste croit que la Banque de Montréal est en bonne posture pour profiter de la reprise du secteur des services bancaires aux entreprises. La croissance devrait cependant ralentir tant aux États-Unis qu’au Canada, note l’analyste.
La clé de la croissance se trouve aux États-Unis, croit l’analyste. Cependant, il y a des difficultés sur le marché américain notamment du côté de l’immobilier commercial.
M. Rosenberg maintient sa recommandation «neutre». La cible est abaissée, passant de 62$ à 60$.