Que faire avec les titres de Dollarama, Enghouse et Apple? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note : l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.
Dollarama (DOL, 79,12 $) : le détaillant performance livre encore la marchandise
Comme pour Alimentation Couche-Tard, Dollarama a déjoué les attentes modestes des analystes, avec un bénéfice supérieur aux prévisions de 0,04 $ par action et une augmentation soutenue de 6,2 % des ventes des magasins ouverts depuis plus d’un an.
Les analystes avaient diminué leurs prévisions, après le premier trimestre moins fort que prévu de Dollarama, exactement ce qui s’est produit avec Alimentation Couche-Tard.
Le volume de ventes a crû de 1,5 % et la transaction moyenne de 4,6 %. Les articles vendus à plus d’un dollar atteignent 62 % des ventes totales.
«Dollarama est l’un des seuls détaillants canadiens qui exhibe une hausse de la fréquentation et des volumes de ventes», indique Jim Durran, de Barclays.
Ce seul fait justifie l’évaluation supérieure de Dollarama, qui se négocie à un multiple de 19 fois les bénéfices prévus, comparativement à un multiple de 17 fois pour son industrie.
Peter Sklar, de BMO, se montre plus satisfait du rebond de 0,9 % du nombre de transactions, après deux trimestres stables ou déficitaires.
Dollarama a aussi réitéré son objectif de maintenir des marges brutes de 36% à 37 % à long terme.
Les dépenses générales et administratives devraient diminuer en 2014 après une période de formation intense pour l’ouverture rapide de nouveaux magasins et l’implantation de mesures de productivité.
Enghouse Systems (ESL, 25 $) : revenus et flux record
Enghouse Systems (ESL, 25 $) : revenus et flux record
Le sixième plus important fournisseur de logiciels en Bourse au Canada, Enghouse, dépasse les attentes sur toute la ligne avec des revenus et des flux de trésorerie record et une hausse de 33% de son bénéfice d’exploitation, au troisième trimestre.
Ses flux de trésorerie excédentaires ont bondi de 66 %.
«La croissance de ses revenus s’accélère pendant que la cadence des dépenses diminue. Si la société réussit à soutenir cette tendance, le levier de rentabilité pourrait donner encore plus de tonus à ses bénéfices», note Michael Urlocker, de Valeurs mobilières GMP.
L’analyste aime aussi que ses services d’entretien après-vente représentent aujourd’hui 51 % des revenus. Ses deux principaux créneaux sont les logiciels de gestion des centres d’appels et de systèmes de transport par autobus.
La société convoite aussi d’autres fournisseurs de logiciels de télécommunications.
«Enghouse est un générateur fiable de flux de trésorerie qui croît en acquerrant d’autres fournisseurs de logiciels de petite taille pour lesquels elle paie moins d’un fois les revenus. Son modèle d’affaires peut se perpétuer longtemps», écrit M. Urlocker.
L’analyste augmente son cours-cible de 24,60 à 29,50 $.
Apple (AAPL, 467,15 $ US ) : les marges avant l’effet wow
Apple (AAPL, 467,15 $ US ) : les marges avant l’effet wow
Le lancement des iPhone 5S et 5C vise surtout à préserver les marges et laisse les investisseurs sur leur appétit, croit Benjamin Reitzes, de Barclays.
Ce n'est pas avec un prix de 733 $ US en Chine pour l'iPhone 5C qu'Apple pourra rivaliser ses concurrents là-bas, dans le marché d'entrée de gamme, souligne Gus Papageorgiou, de Banque Scotia. IL réduit son cours-cible de 510 à 500 $US parce qu'il s'attend à un prix de vente moyen par appareil vendu inférieur à ses prévisions, étant donné l'accueil tiède que recevra le nouvel appareil.
D’ailleurs, l’action d’Apple perd 5,6 % au lendemain de ce lancement, après avoir rebondi de 25 % depuis la fin de juin.
«Les demandes de la part des investisseurs pour qu'Apple gonfle ses rachats d’actions risquent d’augmenter davantage parce que les flux de trésorerie apparaissent encore plus robustes qu’avant», dit-il.
Le cycle de produits d’Apple pourrait toutefois connaître un meilleur souffle l’an prochain avec le lancement potentiel de l’iPhone 6 doté d’un écran plus large, de la télévision Apple et d’un nouvel iPad convertible.
Autre jalon important en novembre ou en décembre : une entente avec China Mobile qui lui donnerait accès à 700 millions d’abonnés potentiels, une fois que le réseau LTE de ce fournisseur sera prêt.
«L’implantation d’Apple dans les zones rurales de Chine est cruciale au succès de l’entreprise, étant donné ses pertes de parts de marché aux appareils à prix modique», note M. Reitzes.
L’analyste maintient son cours-cible de 525 $US, soit un multiple prudent de 9 fois le bénéfice prévu en 2015, moins l’encaisse et les revenus d’intérêt.
«Puisque la société semble vouloir protéger ses marges élevées à court terme, nous sommes en faveur de rachats d’actions plus actifs pour donner plus de rendement aux actionnaires», conclut-il.