Que faire avec les titres de Dollarama, Banque CIBC et Métaux Russel ? Notre chroniqueur François Pouliot est en vacances bien méritées cette semaine. En son absence, LesAffaires.com vous présente quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note : l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.
Dollarama : attendre un meilleur cours pour acheter
Peter Sklar, de BMO Marchés des capitaux, amorce le suivi du détaillant avec une recommandation neutre et un cours-cible de 64 $.
Bien qu’il s’attende à ce que Dollarama croisse plus vite que d’autres détaillants, l’évaluation élevée de son titre pourrait devenir un boulet pour son titre, à un moment où la cadence de sa croissance ralentit.
M. Sklar croit que des occasions se présenteront pour acheter Dollarama à plus petit prix, par exemple si le détaillant rate la cible des prévisions des analystes lors de certains trimestres.
L’analyste prévoit que la croissance des ventes de ses magasins ouverts depuis plus d’un an passera de 8 % qu’elle était au cours des dernières années, à un nouveau rythme de 5 à 6 %.
Dollarama se négocie à un multiple de 14,8 fois son bénéfice d’exploitation, le double du multiple de Rona, Canadian Tire et North West, ainsi que 28 % de plus que les Américaines Dollar General, Dollar Tree et Family Dollar.
CIBC : une sous-évaluation de 9 % méritée
La Banque CIBC a surpassé les prévisions au troisième trimestre grâce à un taux d’imposition inférieur, mais la croissance de ses prêts ralentit et ses marges d’intérêt sont stables.
Peter Routledge, de la Financière Banque Nationale, voit la hausse du dividende de 4 % et l’annonce d’un rachat de 2 % de ses actions comme deux moyens d’apaiser les investisseurs.
De plus, la décision de la banque de ne plus faire affaires avec les courtiers hypothécaires freinera la croissance de ses bénéfices pour les quatre prochains trimestres, prévoit l’analyste.
M. Routledge estime que la sous-évaluation du titre de la banque, qui se négocie à un multiplie de 9,4 les bénéfices prévus dans 12 mois par rapport à une moyenne de 11.4 pour ses semblables, est méritée parce qu’elle est la plus exposée aux services bancaires aux particuliers et aux entreprises, qui lui procurent 70 % de ses bénéfices.
Métaux Russel: la meilleure acquisition depuis longtemps
L’un des plus importants distributeurs d’acier en Amérique du Nord négocie pour acquérir l’Albertaine Apex Distribution.
Si la transaction se réalise, et les chances sont excellentes, cet achat serait " la plus excitante occasion pour Métaux Russell depuis l’achat de JM en 2007 et Acier Leroux en 2003 », indique la société.
La société avait promis de profiter du ralentissement de son industrie pour acquérir et mettre ses liquidités au travail.
Apex complétera les produits tubulaires de Russell et lui donnera un nouveau réseau de distribution dans l’industrie pétrolière et gazière de l’Alberta, explique Paul D’Amico, de TD Valeurs mobilières.
Russel met aussi la main sur Apex Remington, nichée au cœur de la plaque tournante pétrolière d’Oklahoma, en forte croissance.
Russel pourra ajouter les producteurs à ses clients. En ce moment, ses produits tubulaires servent surtout au forage et aux insfrastructures d'énergie, explique Jason Granger, de BMO Marchés des capitaux.
M. D’Amico estime que Russel paiera environ 270 millions de dollars pour Apex, soit 6 fois son bénéfice d’exploitation, soit l’équivalent de l’encaisse au bilan de Russell.
Il augmente ses prévisions de bénéfices de 1,97 à 2,24 $ par action pour 2013 et son cours-cible de 25 à 26 $.
M. Granger estime que Russel pourrait payer jusqu'à 335 millions de dollars pour Apex et ajouterait 0,30 $ par action au bénéfice annuel de la société. Son cours-sible est de 27 $.