Que faire avec les titres de Dollarama, Banque Royale et Brookfield Asset Management ? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note : l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.
Dollarama (DOL, 76,45 $) : difficile de justifier une hausse de son évaluaton
Treize jours avant que le détaillant d’articles à 1 $ dévoile les résultats de son deuxième trimestre, Brian Morrison, de TD Valeurs Mobilières, ne recommande plus l’achat du titre, qui a grimpé de 13 % depuis la publication des résultats de son premier trimestre.
« Il est difficile de justifier une hausse de son évaluation alors que la croissance de ses bénéfices ralentira à partir de 2015. L’ouverture rapide de nouveaux magasins augmente ses frais généraux et administratif à court terme. Il sera plus ardu de surpasser les attentes », écrit M. Morrison.
L’analyste augmente tout de même son cours-cible de 81 à 82 $, pour un gain potentiel d’encore 8 %.
Au deuxième trimestre, Dollarama devrait dévoiler une hausse de 4,7 % des ventes de ses magasins ouverts depuis plus d’un an, grâce surtout à l’augmentation du nombre d’articles vendus à 2,50 et 3 $. Il y a un an, les ventes comparables avaient crû de 7,3 %.
Un rachat actif d’actions aidera aussi le détaillant à atteindre son objectif de 078 $, pour le trimestre.
« Noos sommes toujours aussi confiants envers les perspectives de croissance de Dollarama et sa capacité de procurer de bons rendements financiers, mais l’absence d’élément déclencheur à court terme pourrait ralentir son ascension en Bourse », conclut M. Morrison.
Les investisseurs peuvent aussi s’attendre à d’autres rachats d’actions et de meilleurs dividendes, grâce à la progression de ses flux de trésorerie.
Banque Royale (RY, 79,25 $) : surpasse sur toute la ligne
Banque Royale (RY,65,47 $) : surpasse sur toute la ligne
Malgré un recul de ses revenus de négociations et des pertes liées aux inondations albertaines, la première banque au pays surclasse les prévisions sur toute la ligne, avec une hausse de 3 % de son bénéfice et de 6,3 % de son dividende, indique John Reucassel, de BMO Marchés des capitaux.
Ses activités bancaires canadiennes traditionnelles ont fait mieux que prévu, avec une augmentation de 7 % de leurs bénéfices, grâce à une hausse interne de 6 % des volumes de prêts, de meilleures marges, ainsi que l’acquisition d’Ally Canada, précise l’analyste.
Comme ses rivaux, la banque bénéficie de la croissance de la gestion de patrimoine qui profite de la vente de fonds communs et de l’effet positif de l’appréciation de la Bourse qui gonfle son actif en gestion.
Après avoir acquis BlueBay Asset Managment à Londres en 2010, la banque se dit d’ailleurs à l’affût d’autres transactions dans la gestion du patrimoine, une stratégie adoptée par toutes les banques.
La qualité des bénéfices du trimestre laisse un peu à désirer à cause d'un taux d'imposition anormalement bas, indique John Aiken, de Blarclays. Toutefois, la hausse soutenue du dividende signale la confiance de la banque dans ses bénéfices à venir.
Brookfield Asset Management (BAM, 34,23 $ US) : la gestion d’actif contribue de plus en plus
Brookfield Asset Management (BAM, 34,23 $ US) : la gestion d’actif contribue de plus en plus
La société de portefeuille, issue de la branche montréalaise de la famille Bronfman, commence à tirer profit de la gestion d’actif pour des tiers, fait valoir Cherilyn Radbourne, de TD Valeurs mobilières.
En plus de gérer son propre portefeuille d'actif, Brookfield Asset Management récolte en effet des capitaux d’autres investisseurs à long terme comme elle qui veulent acheter des propriétés immobilières ou des infrastructures d’énergie renouvelable.
La société investit à leurs côtés et recueille aussi des honoraires de gestion en fonction de l’actif en gestion.
Cette division est très rentable avec des marges d’exploitation de 47 %. Ses honoraires ont doublé depuis un an à 221 millions de dollars.
Le capital dans ces fonds atteint déjà 51 milliards de dollars, précise Mme Radbourne, grâce à la récolte récente de 4,4 milliards de dollars pour un fonds privé immobilier et des engagements supplémentaires de 7 milliards pour d’autres fonds.
Mme Radbourne estime que la division de la gestion d’actif vaut déjà 8,61 $ par action de Brookfield.
L’analyste continue de recommander l’action de Brookfield qu’elle voit grimper de 33 % à 45 $ US, d’ici un an.