Que faire avec les titres de CVTech, Exfo et Norbord ? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note : l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.
CVTech (CVT, 1,21 $) : suspendue à sa prochaine acquisition
Les contrats de travaux d’urgence, après l’ouragan Sandy, ont profité aux résultats du spécialiste de la construction et de l’entretien de lignes de transport et de distribution d’électricité.
Le bond de 24 % des revenus au quatrième trimestre a permis à Groupe CVTech de dévoiler un bénéfice de 66 % supérieur aux prévisions (0,05 $ par action), explique Pierre Lacroix, de Valeurs mobilières Desjardins.
Le carnet de commandes a toutefois fléchi de 237 à 217 millions de dollars, entre les troisième et quatrième trimestres.
« Bien que l’action de CVTech réagira positivement à ces bons résultats, les perspectives de son titre en Bourse reposent surtout sur sa prochaine acquisition stratégique », note M. Lacroix,
La société se tient à l’affût d’acquisitions dans les marchés adjacents à ceux qu’elle occupe déjà au Québec et dans le Nord-Est des États-Unis.
L’analyste ne touche donc pas à son cours-cible de 1,50 $. L’action de CVTech a bondi de 11 % depuis le début de l’année.
Exfo (EXF, 5,25 $) : le rebond attendu divise les analystes
Exfo (EXF, 5,25 $) : le rebond attendu divise les analystes
L’expert mondial des tests et des mesures d'équipement de télécommunications promet encore un rebond de ses revenus au deuxième semestre, mais les analystes sont loin d’être convaincus.
« Ses nouvelles commandes de 53,4 millions de dollars américains sont les plus faibles en trois ans. L’industrie est aux prises avec des délais dans le déploiement de réseaux et des pressions sur les prix », note Kris Thompson, de la Financière Banque Nationale, qui abaisse son cours-cible de 6 à 5 $ US.
Robert Young de Canaccord Genuity, apprécie les dirigeants et le bilan sain de la société, mais ces facteurs ne compensent pas pour le fait que ses nouvelles commandes ne représentent que 85 % de ses revenus facturés actuels. Il recommande de conserver le titre et maintient son cours-cible de 5,50 $ US.
"Sans l'effet des changes, la société aurait essuyé une perte au deuxème trimestre. Exfo s'est bien placé comme leader de son domaine, mais les concessions de prix demandés par les exploitants de réseaux et le rythme d'innovation font en sorte qu'il est plus ardu pour Exfo de revoir ses marges et ses rendements sur le capital d'auparavant ", écrit Deepak Kaushal, de GMP Valeurs mobilières.
Le retour de la croissane exiger des investissement majeurs dans la mise au point de nouveaux produits et dans des acquisiitoms, ajoute-t-il.
Deux autres analystes se fient à l’optimisme manifesté par Exfo et par ses rivaux Ciena et JDS Uniphase, ainsi qu’aux nouvelles dépenses de réseaux annoncées par les géants AT&T et China Mobile par exemple, pour espérer un rebond de 20 % des revenus, au deuxième semestre.
Norbord (NBD, 33,60 $) : distribution de capital prévue de 275 M$ US
Norbord (NBD, 33,60 $) : distribution de capital prévue de 275 M$ US
Le fabricant de panneaux dérivés du bois profite à plein du rebond marqué de la construction résidentielle aux États-Unis, qui propulse à la hausse les prix des panneaux à particules orientées plus rapidement que prévu.
Bien que les prix et les marges ne retrouveront probablement pas les pointes connues au sommet de 2004, la société sera en mesure de distribuer 275 millions de dollars américains de capital à ses actionnaires, d’ici la fin de l’année, prévoit Andrew Kuske, de Credit Suisse.
L’analyste prédit un dividende spécial de 5 $ US par action et hausse son cours-cible de 36 à 44 $ US par action, soit un multiple de 12 fois les bénéfices prévus en 2014.
Norbord est le titre préféré de l’analyste pour profiter du rebond de la construction américaine parce que sa rentabilité est la plus sensible aux variations dans les prix des panneaux à particules orientées.
Norbord revient de loin. En 2004, son action a atteint un zénith de 120 $, un cours ajusté pour la recapitalisation et la consolidation 10 pour un de ses actions, en 2008.