Que faire avec les titres de CAE, Metro et Loblaw? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.
CAE (Tor., CAE, 12,20$) : des revenus qui incitent à la prudence
Des revenus et des bénéfices inférieurs aux attentes au deuxième trimestre incitent un analyste à ne plus recommander l’action de CAE, surtout après un bond de 19% depuis le début de l’année et une évaluation supérieure à celle de ses semblables.
Le bénéfice d’exploitation de CAE a en effet été 10% inférieur aux prévisions de Tim James, de Valeurs mobilières TD, au deuxième trimestre.
«CAE recèle encore un bon potentiel d’appréciation dans un horizon de 3 à 4 ans en fonction de la livraison prévue d’un nombre élevé d’avions et de l’adoption accrue des simulateurs pour la formation à moindre coût des pilotes. Toutefois, le potentiel de gain est plus limité à court terme en fonction des perspectives de croissance du bénéfice d’ici 12 à 24 mois», note l’analyste.
À son avis, au cours actuel, le titre de CAE reflète déjà en partie la transition de la société vers de meilleures marges futures.
Même si le carnet de commandes de 3,9 milliards de dollars et les solides flux de trésorerie de 120 M$ du deuxième trimestre rassurent, le titre de CAE est déjà bien évalué compte tenu du recul des marges de sa division de simulateurs civils et de l’incertitude entourant les commandes militaires, estime Benoit Poirier, de Desjardins Marché des capitaux.
L’analyste conseille à ses clients de conserver leurs actions de CAE et il maintient son cours-cible de 13 $. D.B.
Metro (Tor., MRU, 62$): le pire des trois
Des trois principaux épiciers, Metro est le détaillant ayant le moins de catalyseurs, croit David Hartley, de Credit Suisse.
«Metro a peu de leviers qui lui permettraient de créer de la valeur pour les actionnaires, estime-t-il dans une note. Il reste le rachat d’actions et l’augmentation du dividende, mais nous croyons que la valeur du titre reflète ces deux occasions.»
Le «trop grand nombre» d’épiceries en Ontario rend la situation plus difficile tandis que les détaillants doivent lutter pour conserver leurs parts de marché et leurs marges. Metro, pour sa part, semble avoir décidé de protéger ses marges contrairement à Loblaw, note l’analyste.
Il abaisse sa cible de 72$ à 65$ et maintient une recommandation «neutre». S.R.
Loblaw (Tor., L, 44,23 $): la girouette avec ses prévisions
Loblaw a ébranlé la confiance des marchés en abaissant ses prévisions un trimestre après les avoir relevées, estime Keith Howlett, de Desjardins Marchés des capitaux.
Le bénéfice avant intérêts et impôts devrait être stable en 2013, selon la direction. Lors du dévoilement des résultats du deuxième trimestre, elle avait bonifié sa recommandation d’une croissance «dans le bas de la fourchette à un décimal» à une croissance au milieu de cette fourchette.
Le contexte d’affaires est difficile en Ontario, tandis que Loblaw met de l’avant des promotions agressives pour accroître ses parts de marché. «La direction avait déjà prévenu que la deuxième moitié de l’année serait difficile, mais elle semble avoir sous-estimé la situation», écrit l’analyste. La société a aussi indiqué que la première moitié de l’année prochaine serait beaucoup plus difficile qu’anticipée.
M. Howlett recommande tout de même l’achat de l’action, car la société pourra profiter de réductions de coûts et de synergies. Loblaw contrôle les éléments qui lui permettront de réaliser ces économies.
Il abaisse sa cible de 56$ à 54$. S.R.