Que faire avec les titres de la Banque TD, de Sears Canada et de Target ? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note : l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.
Banque TD (TD, 84,04 $) : deuxième trimestre solide, mais terne
Banque TD ouvre le bal des résultats du deuxième trimestre des grandes banques sans éclat, note John Aiken, de Barclays, dans un rapport préliminaire.
La banque rate le consensus des analystes par un cent, avec un bénéfice ajusté et dilué par action de 1,90 $, soit 4,3 % de plus qu'un an plus tôt.
L’annonce d’un programme de rachat de seulement 1,3 % de ses actions déçoit aussi l’analyste, car il est inférieur à la moyenne des rachats 2 % de l’industrie.
«Les résultats sont solides, mais la banque n’offre rien d’excitant pour déclencher une hausse de son évaluation ou encore de ses perspectives», écrit M. Aiken.
Les activités américaines ont connu une hausse de 2 % des prêts, mais le ralentissement canadien commence à se faire sentir, comme prévu, avec un léger recul du volume de prêts personnels.
Malgré tout, la banque a réussi à maintenir ses marges d’intérêt au Canada.
L’analyste maintient son cours-cible de 91 $, soit 8 % de plus que son cours actuel.
Sears Canada (SC, 9,41 $) : moins pire que prévu
Sears Canada (SC, 9,41 $) : moins pire que prévu
Le détaillant poursuit sa relance laborieuse avec une perte d’exploitation (de 0,30 $ par action) et un recul des ventes comparables (de 2,6 %) moins pires que prévu, au premier trimestre.
L’amélioration de l’offre de vêtements, d’accessoires et d’articles pour la maison semble trouver écho chez certains consommateurs puisque les ventes de ces deux catégories augmentent depuis deux trimestres, constate Keith Howlett, de Valeurs mobilières Desjardins.
En revanche, au cours des deux prochains trimestres, Sears Canada ressentira le plein effet de l’ouverture des nouveaux Target au Canada, prévient l’analyste. « Ce sera un bon test de la justesse de la stratégie de Sears concernant l’assortiment de vêtements », note M. Howlett.
L’analyste prévoit toujours des pertes en 2013 et 2014 pour le détaillant. Son cours-cible de 10 $ équivaut à la valeur comptable de la société.
« Il est trop tôt pour dire si les nouveaux dirigeants de Sears ont réussi à stabiliser l’exploitation du détaillant. Target commence sa percée au pays », dit-il. Target aura ouvert 125 magasins d’ici la fin de 2013..
Target (TGT, 67,84 $ US) : Canada sera rentable à la fin de 2013
Target (TGT, 67,84 $ US) : Canada sera rentable à la fin de 2013
Le premier trimestre de Target au Canada commence bien pour le grand rival de Wal-Mart Stores, estime Robert Drbul, de Barclays. Le détaillant rapporte de meilleures ventes que prévues de vêtements et d’articles pour la maison.
Autre point fort : 2 % des clients ont adopté la carte de fidélisation REDCard, un meilleur début pour ce programme de rabais qu’il a connu aux États-Unis, précise M. Drbul.
Les 28 magasins canadiens de Target ont réalisé des revenus de 86 millions de dollars et une marge brute de 38,4 %, malgré des problèmes d’approvisionnement.
Les magasins canadiens de Target essuieront une perte de 0,45 $ US par action en 2013, mais deviendront rentables à la toute fin de l’exercice, prévoit M. Drbul.
L’analyste s’attend à ce que Target augmente ses bénéfices à un rythme de plus de 10 % par année, au cours des cinq prochaines années grâce à l’ajout progressif de biens de consommation courante, dont les aliments. dans une centaine de ses magasins par année.
Le titre est donc attrayant à un multiple de 13 fois les bénéfices projets en 2014. Son cours-cible : 75 $ US.
Michael Exstein, de Credit Suisse, se montre beaucoup plus inquiet de la baisse de fréquentation des magasins aux Etats-Unis, malgré l’ajout de produits frais et le programme REDCard.
« Dans les produits frais, Target ne se différencie pas assez de ses rivaux alors que cette différentiation est ce qui a bâti sa marque de commerce dans les vêtements et les articles. Trop de détailllants misent sur les produits frais semblables pour attirer la clientèle », dit-il.