Que faire avec les titres de SNC-Lavalin, Banque Nationale et Québecor ? Notre chroniqueur François Pouliot est en vacances bien méritées cette semaine. En son absence, LesAffaires.com vous présente quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note : l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.
SNC-Lavalin (Tor., SNC, 35 $): un rachat d’actions serait bénéfique
Après un recul de 11 % du titre de SNC-Lavalin et le bond de 9,5 % de ses semblables américains depuis 4 juillet, il est temps de raviver la tactique qui consiste à acheter le titre de la société québécoise de génie-conseil et de vendre les firmes américaines.
Maxim Sytchev, d’AltaCorp Capital, qui recommande cette stratégie rappelle que les firmes américaines se sont appréciées, alors que leurs affaires sont davantage tributaires des prix des matières premières que ne l’est SNC-Lavalin.
« La valeur du portefeuille de concessions d’infrastructures de SNC-Lavalin (telle que l’autoroute 407 à Toronto) et son bilan fort, procurent à son titre un certain coussin », écrit-il.
M. Sytchev enjoint SNC-Lavalin de suivre l’exemple de l’entrepreneur en construction Churchill Corp. et du spécialiste de revêtements de pipelines Shaw Group qui ont racheté leurs actions.
« SNC-Lavalin n’a jamais été encline à ce genre de manœuvre, mais avec 600 millions de liquidités excédentaires à son bilan et un titre qui vaut seulement 6,7 fois les bénéfices prévus en 2013, un rachat d’actions serait la meilleure utilisation de son encaisse », fait valoir M. Sytchev.
Un rachat de 10 % des actions ajouterait 0,23 $ par action au bénéfice de SN-Lavalin, précise-t-il
Banque Nationale : les élections créent de l'incertitude dans son principal marché
Banque Nationale (Tor., NA, 72,80 $) : les élections créent de l’incertitude
Le résultat des élections provinciales n’aura pas tarder à influencer le monde du placement.
John Reucassel, de BMO Marchés des capitaux, passe au neutre sur le titre de la Banque Nationale au lieu de sa recommandation d’achat d’avant, citant le climat d’inquiétude qui s’installe après l’élection d’un gouvernement péquiste minoritaire.
« L’incertitude politique et économique pourrait peser sur le marché qui fournit à la banque le cœur de ses affaires et pourrait miner son évaluation en Bourse », écrit l’analyste, au lendemain des élections.
Le titre de la Banque Nationale reflétant déjà en partie l’issue probable du vote, le risque de baisse du titre est limité, mais le contexte politique pourrait empêcher le titre de combler son fossé d’évaluation par rapport aux autres banques, fait valoir M. Reucassel.
Or, l’évaluation inférieure du titre de la Banque Nationale était le principal attrait du titre aux yeux de l’analyste.
« La tournure des événements est dommage puisque les résultats de la Banque Nationale ont été jusqu’ici parmi les meilleurs de l’industrie », ajoute-t-il.
IL ne touche pas à ses prévisions de bénéfices de 9,17 $ pour 2012 et de 8,20 $ pour 2013, mais il réduit son cours-cible de 81 à 76,50 $, soit un multiple de 9,3 fois les bénéfices prévus en 2013,
Québecor : plus attrayante après son repli
Québecor (Tor., QBR.B, 35,08 $) : plus attrayante après son repli
Le titre de Québecor (Tor., QBR.B) est passé de 40 à 35,08 $ depuis la mi-avril, poussant son évaluation au bas de la fourchette des multiples comparatifs de son industrie, indique Maher Yaghi, de Valeurs mobilières Desjardins.
Le titre se négocie à un multiple de 5,1 fois le bénéfice d’exploitation prévu en 2013, par rapport à une moyenne de 6,2 fois pour les câblodistributeurs canadiens et de 6,4 fois pour les fournisseurs de services de télécommunications.
Le titre devrait rebondir au fil des prochains mois et années, étant donné que la société affiche toujours le meilleur taux de croissance de son bénéfice d’exploitation de son industrie et que son titre demeure sous-évalué par rapport à ceux de ses semblables.
« Si les investisseurs retrouvent l’appétit du risque, l’action de Québecor devrait surpasser le marché étant donné son taux de croissance supérieur et l’effet de levier qu’elle tire de l’usage de sa capacité d’emprunt », dit-il.
M. Yaghi muse sur une croissance de 8 % du bénéfice d’exploitation de Québecor en 2013, par rapport à une progression de seulement 0 à 6 % pour ses semblables.
L’analyste établit un cours-cible de 41 $, soit 17 % de plus que son cours-actuel.