Que faire avec les titres d’Alimentation Couche-Tard, du Fonds de placement immobilier Cominar et de la Banque Nationale? Notre chroniqueur François Pouliot est en vacances bien méritées cette semaine. En son absence, LesAffaires.com vous présente quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note : l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.
Alimentation Couche-Tard : Statoil contribuera moins au 1er trimestre
Peter Sklar, de BMO Marchés des capitaux, raffine ses prévisions de bénéfice (0,80 $ US par action) pour le premier trimestre d’Alimentation Couche-Tard (Tor., ATD.B).
Les résultats pour les 12 semaines terminées le 22 juillet seront dévoilés le 5 septembre.
La norvégienne Statoil Fuel & Retail contribuera trois cents moins que prévu parce que le groupe norvégien de stations d’essence et de dépanneurs a vu son bénéfice d’exploitation reculer de 22 %, à son deuxième trimestre.
Le mauvais temps a notamment a contribué à une baisse de 2,5 % des ventes comparables de ses dépanneurs.
M. Sklar diminue aussi ses prévisions de bénéfices pour l’ensemble de 2013, de 3,13 à 2,98 $ US par action parce que la baisse du taux d’imposition (de 26 à 16 %) d’Alimentation Couche-Tard, grâce à la structure de l’achat de Statoil, sera plus graduel que prévu.
En revanche, les meilleures marges d’essence aux États-Unis et la contribution de deux nouvelles acquisitions au sud de la frontière gonflent les prévisions de 2013 et 2014.
Ses prévisions de bénéfices passent de 3,58 à 3,62 $ US pour 2014, soit une croissance de 21 %.
L’analyste maintient son cours-cible de 48 $ et prévoit pour le titre une performance similaire à celle de la Bourse de Toronto.
Michael Van Aelst, de TD Valeurs mobilières, ne s’inquiète pas de la faiblesse des ventes des dépanneurs de Statoil puisque Alimentation Couche-Tard n’y a pas encore mis son grain de sel.
Il prévoit une hausse de 20 % du bénéfice au premier trimestre, grâce à la comptabilisation de Statoil pendant 33 des 84 jours du trimestre.
M. Van Aelst maintient son-cours-cible de 59 $ (un gain potentiel de 19 %) et garde le titre dans ses favoris.
Cominar : le fonds immobilier le moins cher
La Financière Banque Nationale avait promis de soutenir les entreprises québécoises. Trois mois après avoir co-piloté une émission d’unités de 165 millions de dollars pour le fonds de placement immobilier, le courtier place Cominar (Tor., CUF.UN) parmi ses meilleurs choix de titres.
L’analyste Heather Kirk estime qu’un multiple de 14,3 fois les fonds générés par l’exploitation font de Cominar le fonds de placement le moins chèrement évalué parmi les fonds d’une valeur boursière de plus d’un milliard de dollars.
Ses semblables se négocient à un multiple moyen de 16,3 fois leurs fonds, tandis que les plus gros fonds commandent un multiple de 18,1 fois les leurs.
Une équipe de direction compétente, une structure claire, une évaluation attrayante et de bonnes perspectives de croissance font de Cominar un bon titre à détenir pour le cœur de son portefeuille, dit-elle.
« Certains investisseurs se demandent si l’unité de Cominar est pénalisée en Bourse en raison des soucis soulevés par les élections au Québec. Nous voyons dans cet escompte Québec une occasion d’achat, car les perspectives de Cominar sont bonnes peu importe le résultat des élections », écrit-elle.
Son cours-cible est de 27,50 $, soit 15 % de plus que son cours actuel.
Banque Nationale : une bonne performance, mais…
La Banque Nationale (Tor., NA) a surpassé les prévisions au troisième trimestre avec une croissance de 11,5 % de l’encours des prêts personnes et commerciaux, et de 8,5 % des dépôts et une gestion serrée des coûts.
Toutefois, Michael Goldberg, de Valeurs mobilières Desjardins, croit que la baisse des marges d’intérêt de 2,32 % à 2,15 %, soulève des inquiétudes pour les prochains trimestres.
Jason Bilodeau, de TD Valeurs mobilières, s’attend aussi à ce que la banque doive hausser ses provisions pour prêts douteux, au cours des prochains trimestres.
« La banque exécute bien, mais les incertitudes que suscitent les élections au Québec pourrait peser sur son titre à court terme », écrit pour sa part John Reucassel, de BMO Marchés des capitaux.
Bien qu’il s’attende à une hausse du dividende à tous les deux trimestres, Mario Mendonca, de Canaccord Genuity, est neutre envers la Banque Nationale, car il lui préfère les perspectives de croissance de la Banque T-D à l’étranger.
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