Que faire avec les titres de BRP, Banque Scotia et Banque de Montréal ? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note : l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.
BRP (DOO, 29,10 $) : de nouveaux Can-Am et Sea-Doo pour répliquer à ses rivaux
L’ex-division des produits récréatifs de Bombardier revenue en Bourse lancera les modèles 2014 de ses véhicules tout terrains Can-Am, ainsi qu’un motomarine plus puissant Sea-Doo, pour riposter aux nouveaux produits de ses rivaux Polaris et Arctic Cat, à l’exposition BRP Club, les 15 et 16 septembre, en Floride.
Benoit Poirier, de Valeurs mobilières Desjardins, prévoit que BRP lancera un véhicule à la fois utilitiaire et récréatif pour mieux rivaliser les Polaris Ranger et Big Red (Honda), avec un moteur plus puissant.
M. Poirier s’attend aussi à ce que BRP gagne des parts de marché avec son vehicule Maverick Max, lancé cet été.
Dans le segment des véhicules tout terrain, le Can-Am Outlander 500 est supérieur à celui de Polaris, mais BRP devra innover pour offrir de produits à plus bas prix, dit l’analyste.
Pour le deuxième trimestre qui sera dévoilé le 12 septembre, BRP devrait rapporter une hausse de 4 % de ses revenus et un bénéfice de 0,02 $ par action, par rapport au consensus de 0,05 $, prévoit M. Poirier.
Les ventes des produits saisonniers baisseront de 15 % parce que BRP a abandonné la fabrication de bateaux.
BRP pourrait aussi augmenter ses propres objectifs financiers pour 2014, comme l’ont déjà fait ses concurrents.
M. Poirier recommande BRP, avec un cours-cible de 32 $, soit 18 fois les bénéfices prévus pour 2015.
À son avis, son titre mérite une évaluation supérieure à celle de ses semblables parce que BRP gagne des parts de marché et déplace sa production au Mexique, ce qui relèvera ses marges.
Banque Scotia (BNS, 58,12 $) : ING Direct l’aide à dépasser les attentes
Banque Scotia (BNS, 58,12 $) : ING Direct l’aide à dépasser les attentes
La diversité de ses activités aide la banque canadienne la plus internationale à surpasser les attentes, au troisième trimestre.
Cette fois, l’achat en novembre de la banque en ligne ING Direct, les activités internationales de négociations et la gestion de patrimoine ont compensé pour la croissance anémique des prêts au Canada et à l’international, indique Michael Goldberg, de Valeurs mobilières Desjardins.
John Reucassel, de BMO Marchés des capitaux, s’attend à ce que la banque arrime la croissance de ses dépenses d’exploitation à l’international à celle de ses revenus, une fois ses plus récentes acquisitions mieux digérées.
La hausse de 3,3 % du dividende trimestriel, à 0,63 $ par action, est aussi conforme aux attentes.
Malgré ces bons résultats, les analystes surveillent tous de près le niveau des prêts douteux à l’international, étant donné la volatilité économique récente de plusieurs pays émergents.
Banque de Montréal (BMO, 65,92 $) : moins robuste qu’il n’y paraît
Banque de Montréal (BMO, 65,92 $) : moins robuste qu’il n’y paraît
Le meilleur bénéfice que prévu au troisième trimestre, de 1,68 $ l'action, de la Banque de Montréal, provient de recouvrements de prêts à sa filiale américaine M&I.
Sans ces recouvrements, le bénéfice de base aurait été de 1,55 $, estime John Aiken, de Barclays.
De plus, la bonne performance de ses activités d’assurance n’est probablement pas durable, croit cet analyste.
La hausse de 3 % des volumes de prêts au Canada et aux États-Unis est néanmoins enviable.
La banque n’a pas augmenté son dividende, car il représente déjà 49 % de son bénéfice de base, ce qui pourrait décevoir les investisseurs et lui faire perdre une partie de ses gains récents en Bourse, dit-il.