Que faire avec les titres de BlackBerry, Laboratoires Paladin et Magna ? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note : l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.
BlackBerry (BB, 10,92 $) : des brevets réévalués, après la transaction Microsoft-Nokia
Les analystes divergent d'avis concernant les répercussions pour la vente de BlackBerry de l'achat par Microsoft de la division des appareils et de brevets de Nokia.
Si BlackBerry était vendu pour les multiples payés par Microsfot, Blackberry vaudrait 16,90 $, estime Gus Papageorgiou, de Banque Scotia.
MIcrosoft Pyé 3,8 millardds d'euros pour la division déficitaire des appareils de Nokia et 1,65 milliard d'euros pour des licences de 10 ans pour ses brevets. " BlackBerry est l'unique détenteur de brevets de valeur, d'une marque de commerce reconnue et de son propre écosystème d'affaires ", écirt-il.
BlackBerry a des actifs attrayants que plusieurs prétendants convoitent et est motivée à vendre, ajoute M. Papageorgiou. Il mise sune une offre de 14,20 $, d'ici six mois.
L’entente complexe de partage des brevets entre Microsoft et Nokia rend leur évaluation plus ou moins utile pour établir celle des brevets de BlackBerry, estime Scott Penner, de Valeurs mobilières TD, qui croit encore possible que BlackBerry intéresse toujours Microsoft, avec son encaisse de 76 milliards.
« Microsoft achète son partenaire mobile dont elle connaît bien la valeur. Un tel rapprochement n’existe pas pour un acquéreur stratégique de BlackBerry », explique-t-il. Microsoft prévoit notamment des synergies de 600 M$ US.
L’analyste recommande de conserver l’action de BlackBerry et établit son cours-cible à 13 $ US.
Todd Coupland, de CIBC, croit au contraire que la transaction Microsoft-Nokia accorde de nouveau de la valeur à la division des appareils de BlackBerry. De plus, la transaction Microsoft-Nokia accroît la pression sur les autres acteurs sans-fil, Samsung, Lenovo et HTC, pour qu’ils détiennent leur propre système d’exploitation au lieu de se reposer sur Androïd de Google, ajoute-t-il.
À l’opposée, Michael Walkley de Canaccord Genuity, avance que la valeur des brevets de BlackBerry diminue puisque les deux plus gros acheteurs potentiels de brevets, Apple et Microsoft, ont déjà fait leur choix avec Nortel et Nokia.
L’analyste leur donne une valeur marchande de seulement 1 à 1,5 G$, par rapport à la valeur de 3,5 G$ qu’ils ont au bilan de BlackBerry.
Laboratoires Paladin (BLB, 61,41 $) : hausse la barre en Afrique du Sud
Laboratoires Paladin (BLB, 61,41 $) : hausse la barre en Afrique du Sud
Le fournisseur de produits pharmaceutiques de spécialité investit 20 M$ pour augmenter sa part de 44,5 à 57,7 % dans le distributeur d’Afrique du Sud Litha Healthcare Group, ce qui améliorera le bénéfice d’exploitation ajusté de 3 %, estime Lennox Gibbs, de Valeurs mobilières TD.
« La transaction rencontre l’objectif stratégique de Paladin, de prendre le contrôle de Litha, mais elle accroît aussi son investissement dans une entreprise qui n’a pas donné les résultats escomptés depuis 2012 », dit-il.
Malgré tout, la société de Montréal a 253 M$ d’encaisse au bilan pour poursuivre sa stratégie d’acquisitions afin de bâtir un portefeuille de produits de spécialité qui n’intéressent par les grandes sociétés pharmaceutiques.
M. Gibbs est neutre envers le titre de Paladin qu’il juge déjà bien évalué par rapport à ses semblables, en fonction de son bénéfice d’exploitation.
Son cours-cible de 64 $ laisse entrevoir un potentiel d’appréciation de moins de 5 %.
Magna (MG, 83,68 $) : vers un bénéfice de 10 $ US par action
Magna (MG, 83,68 $) : vers un bénéfice de 10 $ US par action
Todd Coupland, de CIBC, croit tout à fait possible que Magna International atteigne un bénéfice de pointe de 8 à 10 $ US par action, si le fabricant mondial de pièces d’autos réalise son plan d’action et que l’Europe prend du mieux.
« Ce qui est encourageant, c’est que Magna n’a pas besoin d’une hausse importante des volumes de ventes d’autos pour y arriver, seulement la réalisation de ses nouveaux programmes de véhicules, des acquisitions ciblées et des efforts de restructuration soutenus » , écrit l’analyste.
Avec des marges d’exploitation de 5 % en Europe, soit l’objectif visé d’ici 3 à 4 ans, le bénéfice de Magna atteindrait 8 $ US. Des marges de 9 % feraient grimper ce bénéfice potentiel à 10 $ US par action et son action à 120 $ US.
Entretemps, M. Coupland établit une cible de 92 $ US, soit 12 fois le bénéfice prévu en 2014, plus son encaisse de 3,93 $ US par action, plus un dividende prévu de 1,50 $ US, à la fin de 2014.