Que faire avec les titres de 5N Plus, Agrium, Cisco, Visa? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note : les auteurs peuvent avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.
5N PLUS (Tor., VNP, 2,14 $) : Un départ trop lent en 2013
Rupert M. Merer, de Financière Banque Nationale, abaisse sa recommandation de « surperformance » à « performance de marché » sans « aucun besoin de détenir le titre ».
Le producteur de métaux spéciaux et de produits chimiques de Montréal connaîtra un début d’année sans éclat, prédit l’analyste. La baisse du prix des métaux a déprécié la valeur des stocks.
Même si le prix des métaux semble avoir atteint un plancher, la diminution de la valeur des stocks et les coûts de restructuration pèseront sur le premier trimestre. «Nous attendrons une amélioration du côté du marché des métaux accessoires avant de devenir plus optimistes», affirme l’analyste.
La cible passe de 3,50$ à 3$. S.R.
Agrium (NY., AGU, 97,50$) : Quand faudrait-il acheter?
L’action du producteur d’engrais de Calgary a perdu 15% depuis un mois. Les investisseurs se demandent à quel moment il serait rentable d’acheter le titre d’Agrium. Dean Groff, de Banque Scotia, tente de répondre à la question.
D’ici le début du mois de mai, l’analyste estime qu’il y aura plus de risques baissiers que de catalyseurs. Il constate que la demande est au ralenti aux États-Unis et que le coût de l’essence est plus élevé.
Aussi, le fonds spéculatif Jana tente actuellement de virer le conseil d’administration de la société. La tentative de Jana a peu de chance de succès, croit Dean Goff, qui juge que la circulaire dissidente n’est pas dans l’intérêt des actionnaires.
Ceci étant dit, des questions surviennent sur ce que fera Jana de sa participation de 7,5% dans Agrium. La vente des actions est un scénario très probable, pense M. Goff.
L’analyste maintient sa recommandation « performance de secteur » et sa cible de 120 $ US d’ici un an.
Il suggère aux investisseurs d’attendre que l’action se trouve dans la fourchette entre 90 $ US et 95 $ US avant d’acheter. S.R.
Cisco (CSCO, 21,31 $ US) : hausse son dividende de 21 %
Après avoir promis de distribuer à ses actionnaires au moins 50 % de ses flux de trésorerie excédentaires, Cisco Systems, hausse son dividende de 21 %.
Au premier semestre de son exercice, Cisco a distribué 43 % de ses flux de 5,3 milliards sous forme de dividendes et de rachats d’actions.
Le nouveau dividende trimestriel de 0,14 $ US par action porte son rendement de dividende à 3,3 %, un taux dans la fourchette supérieur de son industrie.
« La société réaffirme son engagement envers ses actionnaires et réalise ce qu’elle a promis. Avec ses importants flux de trésorerie, les dirigeants peuvent continuer à distribuer activement son capital. Le rendement de dividende que procure son action limite le risque que son titre recule », note Tim Long, de BMO Marchés des capitaux.
Le 13 février, le spécialiste des équipements de réseaux a dévoilé de meilleurs revenus et meilleures marges que prévues, au deuxième trimestre.
« Nous sommes encouragés par la croissance de 5% des revenus, dans une conjoncture difficile, particulièrement en Europe.
M. Long maintient son cours-cible de 25 $ US, pour un gain potentiel de 17 %, d’ici un an. D.B.
Visa (V, 170,26 $ US) : pourrait racheter Visa Europe
L’émetteur mondial de cartes de crédit Visa pourrait racheter Visa Europe, si le regroupement privé de banques européennes qui possèdent la licence Visa, décide d’exercer l’option perpétuelle qui leur donne le droit de revendre leur groupe à Visa, en fonction d’une formule prédéterminée.
Visa pourrait devoir payer de 6 à 9 milliards de dollars américains pour Visa Europe.
Avec des marges potentielles de 35 à 45 %, après certaines synergies, la transaction ajouterait de 2 à 4 % à ses bénéfices de 2014, estime Moshe Orenbuch, de Credit Suisse.
Visa aurait toutefois à comptabiliser des charges d’un milliard de dollars américains.
« Étant donné ses importantes liquidités et sa capacité d’emprunt, Visa pourrait puiser dans son encaisse pour financer une bonne part de l’achat de Visa Europe. Cela rendrait la transaction plus rentable », soutient M. Orenbuch.
L’analyste maintient son cours-cible de 175 $ US pour l’instant. D.B.